PARIS (SIWEL) — Makhlouf Idri, le ministre de la Justice et des Droits humains au sein du Gouvernement provisoire kabyle en exil a dénoncé mercredi dans un communiqué le rapport rendu par l’Algérie devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. « La Kabylie est affligée par ces mécanismes interétatiques des Nations Unies. Taiseux et paresseux, ils cantonnent dans l’oubli les peuples sans siège à l’ONU en raison d’impératifs et d’équilibres diplomatiques ».
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA
Ministère de la Justice et des Droits humains, Porte-parole du Gouvernement
Communiqué
Droits de l’Homme : autosatisfecit de l’Algérie
Lors de son Examen Périodique Universel le 29 mai 2012, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a examiné la situation en Algérie sur le plan de la protection et de la promotion des libertés et droits fondamentaux.
L’Algérie a présenté un insolite autosatisfecit devant ce mécanisme Onusien qui a pour objectif d’examiner les mesures prises par un Etat pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière.
Les représentants des pays les plus avancés en ce domaine ont interrogé le Ministre algérien des Affaires étrangères M. Medelci sur les violations renouvelées des droits de l’Homme : liberté d’expression, censure, liberté de culte, de réunion… Les délégations se sont inquiétées des interdictions faites aux mouvements de tenir des manifestions et des rassemblements publcs comme ce fut le cas de la marche du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) à Tizi-Ouzou le 12 janvier dernier, empêchée par la police. Le ministre a expliqué, sans se démonter, que l’Algérie s’est engagée « dans la longue marche pour la démocratie ». Nous lui donnerons acte de la longue marche et de la distance abyssale à parcourir.
Le ministre algérien explique par ailleurs que l’État « s’est attelé depuis son indépendance à prendre en charge les éventuels déséquilibres régionaux ». Ce que d’aucuns pourront lui concéder aisément, notamment dans le sens de l’appauvrissement de la Kabylie, du détournement de ses richesses locales et du régulier phénomène de kidnappings d’entrepreneurs.
Aux questions concernant les restrictions de la liberté de culte et le maintien du liberticide code la famille, le ministre explique qu’il faut « tenir compte des spécificités et des convictions culturelles de la sociétés algérienne ». Que l’on se rassure, toujours prodigue de serments comme tout fabulateur, le Ministre s’est félicité que la « Charte pour la Paix et la réconciliation nationale » voulue par le Président Bouteflika ait permis de rétablir la sécurité dans le pays. Il oublie de préciser que la Kabylie, exempte jusque là, est devenue en quelques années le déversoir du terrorisme algérien, représailles commandées pour un territoire à la tradition contestataire et frondeuse. Il s’est ensuite glorifié des conditions de « transparence » dans lesquelles se sont déroulées les dernières élections législatives, suivie dans ce sens par les délégations chinoises et nord-coréennes, orfèvres en la matière.
La Kabylie est indignée par ce rapport burlesque de la situation des droits de l’Homme présenté par la délégation algérienne. La Kabylie est affligée par ces mécanismes interétatiques des Nations Unies. Taiseux et paresseux, ils cantonnent dans l’oubli les peuples sans siège à l’ONU en raison d’impératifs et d’équilibres diplomatiques. La Kabylie sait qu’elle ne peut aujourd’hui compter que sur ses hommes et ses femmes pour faire aboutir ce long combat vers l’accomplissement plein et entier de sa souveraineté et la restauration de ses droits inaliénables.
À Paris, le 4 juin 2012
Makhlouf Idri,
Ministre de la Justice et des Droits humains
Porte-parole du Gouvernement Provisoire Kabyle
wbw
SIWEL 070101 JUIN 12