CHRONIQUE (SIWEL) — Dans ce pays appelé « Algérie » , il y aura le 4 mai prochain des élections, des élections législatives. Oui vous avez bien lu, j’ai bien écrit des « élections ». Oui, on continue de donner le nom « élections » aux mascarades algériennes. C’est une réalité mais qu’elle est triste !
Comment parler d’élections dans un pays où même le personnage qui leur tient lieu de président, en l’occurrence Bouteflika, qui, dit-on, ne distinguerait plus depuis son AVC le jour de la nuit, a parlé lui même – en décembre 2012- « d’élection à la Naegelen en Algérie » du nom de ce gouverneur de la France coloniale qui organisa des élections de « députés » truquées en 1948 . Comment ce président, qui est le plus haut magistrat du pays, peut-il avouer et reconnaître, la pratique de fraudes électorales, présidentielles ou tout autre, toute honte bue et ce dans l’indifférence totale du peuple et de l’élite du pays qu’il est sensé gouverner ?
Comment, le patron du FLN, Ould Abbas, le parti du pouvoir et au pouvoir dont le président d’honneur est le président Bouteflika, peut-il ânonner et asséner à la veille des élections que son parti le FLN « gouvernera l’Algérie pour les 100 ans à venir » ? N’est-ce pas ici que c’est un aveux de cette pratique de la fraude et que les dès sont déjà pipés, oserait-on dire pour 100 ans encore ?
Il ose ajouter pour enfoncer encore plus le clou de l’arrogance et du mépris envers les algériens « que son parti allait faire de la place aux nouvelles générations, mais qu’elles resteront sous le contrôle des anciens pour ne pas dévier du droit chemin ». Comprendre ici par « les anciens » le clan d’Oujda, qui se perpétuera de père en fils, d’autant plus que leurs enfants sont déjà sur les listes « électorales ».
Le propre fils de ce Ould Abbas est déjà empêtré dans cette fraude électorale dénoncée par les membres d’un autre clan du pouvoir. C’est la course à l’échalote dans ce bled ouvert aux 4 coins de la fraude et de la corruption en tous genres. Guerre des clans ou pas, ces prédateurs s’entendent sur le dos du peuple comme une meute de loups pour dépecer ce pays. Après les « élections », entre eux, « tout le monde il est gentil et tout le monde il est beau ».
Dans ce halo entretenu de la misère morale, éthique et comportementale, tous les coups sont bons pour accéder à ce qui reste de la rente pétrolière de ce pays en ruine.
Les miséreux partis Kabyles participationnistes, conscients quand même, de l’existence de cette fraude sont « tolérés » et mènent, ce qui leur semble être une campagne électorale, en toute liberté, ce qui est déjà beaucoup en soi, vu le bénéfice en image que tire le clan d’Oujda qui les présente aux yeux de la communauté internationale comme les représentants de la Kabylie au sein de ce système.
Le parti que d’aucuns présentent comme le plus vieux parti (sic) de l’opposition pousse l’outrecuidance envers les femmes et le peu d’opinion laïque qui reste dans ce pays, jusqu’à présenter des « candidates sans visages » et ce juste pour plaire et satisfaire pour glaner quelques voix d’un éventuel électorat salafiste obscurantiste mais pas dupe au point de voter pour un parti considéré, même s’il le rejette lui-même, comme un parti…Kabyle et non national comme il le voudrait bien qu’on le considère.
Tout le monde est « libre » de faire sa campagne électorale du moment qu’il prête allégeance à ces voyous du clan d’Oujda mais les militants pacifiques du MAK-Anavad sont réprimés, arrêtés, tabassés, matraqués et ce dans l’indifférence totale des partis kabyles participationnistes qui ânonnent leur combat pour la…démocratie à tout bout de champs mais qui gardent un silence lâche quand les Kabyles sont objets de toutes ces injustices répertoriées cependant par les ONG et les institutions internationales.
Participer ou ne pas participer, être élu ou ne pas être élu, le résultat est pareil. Rien ne changera d’un iota.
Les « zheureux zélus » auront une piètre récompense mensuelle, prix de leur lâcheté, de 40 millions de centimes monnaie de singe algérienne tant elle a baissé avec la crise du baril de « bitrol » et iront lever la main 4 ou 5 fois dans l’année. Pendant ce temps, là-haut, au Palais du clan d’Oujda, on comptera comme d’habitude les restes des rentes en $$$$$ en attendant de prendre la fuite aux premiers frémissement de la révolte populaire. Les valises sont déjà dans les appartements Parisiens ou Londoniens et les avions en alerte 24 h/24 sont prêts au décollage à l’aéroport de Boufarik.
Et la Kabylie dans tout ce capharnaüm économique et électoral ?
Cap sur l’indépendance !
Source de la caricature.
Menal At Qasi
SIWEL 021842 May 17 UTC