KABYLIE (SIWEL) — Après Ighil Ali (Congrès Constitutif du MAK), Tizi n Tsemlal/Tizi Lqern ( Convention Nationale Kabyle), Sahel ( 2ème congrès du MAK), At Hemdun ( Conseil National qui a consacré le passage de l’autonomie à l’autodétermination), Smaoun ( Conférence Nationale des cadres), Tifrit, Maraghna, Taqervust et Ait Mislaine ( élection du drapeau kabyle), c’est au tour du village Ait Ouabane (commune Akbil, département de Tizi Ouzou) de marquer son nom en lettre de liberté dans l’histoire du combat kabyle en accueillant le 31 octobre 2014 la Conférence Nationale Kabyle.
A cet effet, le MAK réitère son appel aux forces vives de la Kabylie :
« Seules notre union et notre solidarité pourront sauver la Kabylie. Le MAK appelle toutes les associations culturelles, sociales, environnementales, les syndicats autonomes, les acteurs politiques et intellectuels kabyles, les comités de villages et de quartier à prendre part à la conférence nationale kabyle qui se tiendra le 31 octobre 2014 afin de débattre tous ensemble, dans le respect mutuel et la fraternité, de l’avenir de la Kabylie qui réclame notre union ».,
précise-t-il dans son appel que voici dans son intégralité.
AFRANIMAN I TMURT N YIQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
M A K
Appel aux forces vives de Kabylie
La Kabylie, en tant que territoire, peuple et nation, a été indépendante jusqu’à l’invasion française en 1857. Bien qu’annexée après l’insurrection de 1871, la Kabylie a toujours eu une identité et une existence propres au sein de l’ensemble algérien et nord-africain. Sa forte identité amazighe, ses valeurs démocratiques et laïques constituent un obstacle qui gêne la programmation de sa dissolution dans le monde arabo-islamique.
Aussi, depuis l’« indépendance » de l’Algérie, pour laquelle elle a consenti d’immenses sacrifices, elle ne cesse de subir les agressions des régimes islamo-baathiste de l’Etat Algérien : franches et ponctuelles, par des féroces répressions, comme en 1963 et 2001 ; ou sournoises et permanentes par une falsification historique et identitaire, via une arabisation forcée doublée d’une instrumentalisation religieuse, en plus de l’implantation régulière de populations arabophones en terre kabyle.
Mais la nuisance de l’Etat algérien ne s’arrête pas là ! À cela, il faut ajouter le sabotage social par la « délocalisation » du terrorisme en Kabylie qui est devenue, depuis la loi scélérate d’amnistie du terrorisme, l’unique endroit où le terrorisme est actif ; le sabotage écologique, via les innombrables feux de forêts, le pillage du sable et le détournement des eaux de montagne ; le sabotage économique via l’étouffement fiscal, l’installation et l’entretien d’une insécurité visant à décourage tout investissement en pays Kabyle et forçant même les plus téméraires des entrepreneurs kabyles à se délocaliser en régions arabophones, où même là, ils demeurent les cibles privilégiées du chantage et du sabotage du gouvernement algérien.
La Kabylie est aujourd’hui au bord de l’anéantissement total et définitif ! Les fléaux qui lui sont infligés par l’Etat algérien sont puissants, multiples et variés. Le sursaut du peuple kabyle est devenu une urgence vitale. Seule l’union et la solidarité de tous les Kabyles pourront la sauver de cette mort programmée.
Au lendemain de la féroce répression du 20 avril 2014, la Kabylie a su dépasser les clivages naturellement induits par sa grande liberté de pensée. Elle a su répondre massivement à l’appel du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie le 27 avril 2014 où, à travers une grandiose marche, elle a réaffirmé sa volonté à se débarrasser du joug néo-colonial algérien, de son système assimilationniste, mafieux et criminel.
Le 27 avril 2014, le peuple kabyle a de nouveau réaffirmé sa volonté à vivre dans une Kabylie libre, solidaire, fraternelle, ancrée dans son socle, kabyle, amazigh et nord-africain dans le cadre d’un Etat démocratique, laïque et résolument inscrit dans la modernité et l’universalité.
Mais pour réaliser cet objectif, clairement exprimé par le peuple kabyle, l’union de toutes les forces vives de la Kabylie est une nécessité absolue.
Le pays kabyle est gravement menacé et l’heure est au rassemblement de toutes ses forces vives. Militons tous ensemble pour le droit du peuple kabyle à choisir librement son propre destin pour vivre dans la liberté, la sécurité et la dignité !
Seules notre union et notre solidarité pourront sauver la Kabylie. Le MAK appelle toutes les associations culturelles, sociales, environnementales, les syndicats autonomes, les acteurs politiques et intellectuels kabyles, les comités de villages et de quartier à prendre part à la conférence nationale kabyle qui se tiendra le 31 octobre 2014 afin de débattre tous ensemble, dans le respect mutuel et la fraternité, de l’avenir de la Kabylie qui réclame notre union.
Enfin, nous appelons le peuple kabyle à demeurer vigilant, unis et solidaire, de même que nous recommandons aux comités de village et de quartier de poursuivre, d’étendre et d’intensifier la réappropriation de leurs prérogatives traditionnelles et historiques ; une initiative déjà prise, et avec succès, par un certain nombre de villages, tant il est devenu évident que la gestion de notre bien-être et de notre sécurité ne peut être assurée que par nous-mêmes. Seules notre union et notre solidarité pourront sauver la Kabylie. Notre salut ne dépend que de notre union !
Kabylie, le 13 Août 2014,
Le Mouvement Pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK)
Contact pour participer : [email protected]
SIWEL 070933 OCT 14