IGERSAFFEN (SIWEL) — Sur invitation d’un groupe de citoyens, le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib, s’est déplacé hier au village d’Igersaffen dans le cadre des 12 ème raconte-art qu’abrite chaque année cette localité. Le président du MAK était accompagné du Dr Djamal Ait Amara, membre de la direction, Samir Atoui, membre du conseil national et Rachid At Ali u Qasi, président de la fondation Tiregwa au Canada.
En visitant le musé du village, Bouaziz Ait Chebib, a laissé un message dans le livre doléance, un message écrit en kabyle, un geste symbolique qui incite les kabyles à donner la priorité à leur langue. « Nos ainés sont tombés pour la liberté qui reste à ce jour une illusion dans l’Algérie arabo-islamique qui a assassiné leurs enfants. En luttant pour une Kabylie libre, nous sommes les vrais continuateurs de leur combat. L’une de nos priorités aujourd’hui est la préservation de notre identité qui passe impérativement par la sauvegarde et la promotion de notre langue : Taqvaylit. A nous de la développer en l’utilisant dans tous les domaines de notre vie quotidienne en attendant l’avènement d’un Etat kabyle, libre, démocratique, social et laïc ».
Plusieurs jeunes ont profité de la présence du président du MAK pour poser des questions concernant la Kabylie et son avenir.
Bouaziz Ait Chebib, a insisté sur la nécessité de libérer les villages de l’emprise de l’Etat algérien qui tente de les contrôler en leu imposant de s’organiser en associations sociales pour les substituer à Tajmaât qui incarne la souveraineté kabyle: « Nos villages perdent de plus en plus leur autonomie de gestion. Nous assistons à un forcing de la part de l’Etat algérien qui déploie toute son génie diabolique pour dékabyliser la Kabylie. Hélas, nous constatons avec beaucoup d’amertume des alliances contre-nature entre des partis d’obédience kabyle et ceux du pouvoir algérien aussi bien au niveau des APC qu’au niveau des comités de village dans le seul but de contrecarrer la marche du peuple kabyle vers sa libération ».
Le président a également relevé la panique des décideurs algériens devant l’avènement du drapeau national kabyle : «depuis l’adoption de l’emblème national kabyle qui a suscité un engouement populaire extraordinaire, nos villages et nos villes sont envahis par des drapeaux algériens cela dénote la volonté de l’Etat algérien de l’imposer aux kabyles qui ne le reconnaissent pas».
Zahir Messaoudène, un jeune d’Igersaffen, a déclaré de son côté : «Nous sommes très honorés de la visite du président du MAK. Elle constitue un premier pas pour la structuration du MAK au sein de notre village qui recèle un bon potentiel de sympathisants. ».
A la fin de la visite, des jeunes d’igersaffen ont émis le vœu d’inviter le président du MAK à animer une conférence dans leur village afin d’expliquer les contours du PEK.
Après cette visite, le président du MAK, Bouaziz Ait Chebib déclare à Siwel : " En discutant avec les jeunes d’Igersaffen et ceux qui sont venus d’ailleurs, je suis conforté dans ma conviction que la Kabylie sera tôt ou tard libérée par sa jeunesse qui rejette toute forme de joug. Vive la jeunesse kabyle ".
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SIWEL 281624 JUIL 15