QUEBEC (SIWEL) — Le 18 décembre prochain, Tadamsa.com, le Centre Culturel Kabyle et le cinéaste Réda Amrani organisent à Montréal une Journée du Cinéma Kabyle à Montréal pour faire connaitre les œuvres cinématographiques et leurs auteurs auprès du public en créant une tradition du cinéma kabyle et permettre sa diffusion dans le monde et en apportant un soutien au créateurs kabyles. Une 1ère édition, consacrée au court métrage, dédiée à la mémoire de Abderrahmane Bouguermouh.
La première partie, d’environ 2h, inclura une présentation de cette action, des films qui seront projetés dans la journée, un hommage à Abderrahmane Bouguermouh, une projection de 4 films de 15 min chacun qui traitent de problématiques différentes (sociales, politiques, historiques… et un débat avec le réalisateur Réda Amrani (questions sur le genre court métrage, les œuvres visionnées, le cinéma kabyle, etc.)
Il y aura ensuite une pause café, biscuits et boissons seront disponibles à des prix symboliques.
La deuxième partie, d’environ 1h30min, comportera une projection de 4 ou 5 autres films. Arrivera à la fin une cérémonie de clôture de cette 1ère édition. "De la même manière ou sous une forme adaptée, cet événement se produira à Philadelphie, à New-York, à Ottawa et à Québec. Notamment, en Europe et en Kabylie au cours de l’année 2017, nous ont fait savoir les organisateurs.
L’organisation de cette rencontre se fera toujours en partenariat avec tadamsa.com, Reda Amrani et un organisme sélectionné ainsi que les organismes et associations qui souhaitent le proposer au public, à la communauté kabyle et amazigh de leurs villes, ont-ils ajouté.
Cette première édition est dédiée à Abderrahmane Bouguermouh
Abderrahmane Bouguermouh est né à Ouzellaguen, Vgayet, en Kabylie, le 25 février 1936 et s’est éteint à l’âge de 77 ans. Il est l’un des pionniers du cinéma en Afrique du Nord. Ce réalisateur Kabyle, décédé le 3 février 2013, a subi l’oppression du colonialisme algérien à la veille de l’indépendance du colonialisme français.
Il a été interdit en 1965 par le régime néo-colonial algérien pour ses idées et son origine kabyle. En 1965, il a adapté un texte de Malek Haddad pour en faire un moyen métrage en kabyle intitulé "Comme une âme" mais il a été l’objet de censure par une commission du ministère de la Culture, parce que le film n’était pas tourné en langue arabe. Les bandes lui sont confisquées puis détruites par le régime de Ben Bella et de Boumediene.
Ces subversions et aversions du colonialisme algérien l’ont affermi dans sa volonté, son énergie, ses convictions et son amour pour le septième Art. Après coup, ses contributions et ses productions ont pullulé.
Avec gaieté, nous vous attendons !
Contact de l’organisation : [email protected]
Boualem Afir
SIWEL 012221 DEC 16