QUIMPERLÉ (SIWEL) — Dans le cadre du festival « Regards croisés sur le monde », la Ville fait venir, le 7 novembre, pour animer une conférence-débat sur son pays, Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire de Kabylie. Cette invitation suscite un début de polémique (Le Télégramme du 27 octobre). Pour aller à l’essentiel, dans une lettre adressée au maire, l’Alliance des Franco-Algériens Libres (Afal), affirme que le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, que préside Ferhat Mehenni, est « une organisation séparatiste d’extrême-droite algérienne ».

Une accusation que réfute en bloc Djaffar Larbi, militant et défenseur de la cause kabyle, bien connu à Quimperlé. « Le gouvernement algérien est aux abois. Il essaye par tous les moyens de discréditer un homme, un militant, une colombe de la paix qui n’agit que pour le bien de la Kabylie ».

 

La culture, c’est de la politique

« Ferhat Mehenni, un militant de l’extrême-droite ?

À ces accusateurs, je réponds le 30 juin 1985, il est parmi les fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l’homme et membre de son comité directeur. Son engagement lui vaudra 23 mois d’emprisonnement. Chanteur, Ferhat Mehenni est connu et apprécier pour son interprétation du « Déserteur », de Boris Vian. Enfin, le président du gouvernement provisoire de Kabylie a payé très cher son engagement politique : son fils a été tué ».

« N’en déplaise à ses opposants, Ferhat Mehenni sera présent à Quimperlé samedi pour parler de la culture kabyle. Et si on lui demande, il parlera aussi de politique. Car la culture, c’est aussi de la politique », conclut Djaffar Larbi. Yann Le Scornet

Source Le Télégramme

SIWEL 031232 NOV 15

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