Folle ruée d’étrangers vers la Kabylie et tentative de manipulation, par Raveh Urahmun
Ce comportement illustre parfaitement l’attitude d’un pouvoir sénescent, désespérément accroché à ses illusions, qui inonde la Kabylie de milliers de drapeaux et d’images imposées, allant jusqu’à dénaturer la robe traditionnelle kabyle, symbole intemporel d’un attachement mesuré à la tradition, à la transmission des valeurs de la kabylité et à la beauté physique et morale de la femme kabyle, véritable pilier de sa société.
Des milliers d’individus, acheminés d’ailleurs, aux allures et attitudes qui ne trompent personne, y compris l’allure et les gestes des prétendues danseuses kabyles, des bédouins enturbannés sur leurs chevaux, incarnant une mise en scène étrangère à l’imaginaire kabyle, ont été mobilisés pour un simple match de football. Toute cette mascarade n’avait qu’un objectif : faire croire que la Kabylie est viscéralement algérienne. Mais peut-on vraiment nier et effacer le réel ?
La vérité est que ce pouvoir, désorienté par l’avènement inéluctable de l’indépendance de la Kabylie, se comporte comme un individu ayant perdu ses repères, un être désillusionné, agité, errant dans toutes les directions sauf la bonne.
Quant à cette infime minorité de Kabyles qui renient leur identité et participent aux mascarades du régime, elle sera tôt ou tard trahie et piétinée par ceux-là mêmes qu’elle cherche à servir.
Les Algériens qui portent avec zèle les symboles d’un pouvoir militaro-salafiste devraient d’abord s’interroger sur leur propre émancipation avant de s’agripper à une Kabylie qu’ils méprisent dès qu’elle affirme son identité.
L’histoire nous l’enseigne clairement : lorsqu’un pays est dirigé selon les logiques du confessionnalisme et du racisme, sa faillite devient inévitable.
Ces Kabyles algérianistes qui vilipendent un mouvement réclamant simplement le droit à l’autodétermination, un droit que rien ne les empêche de rejeter démocratiquement le moment venu , se comportent comme une meute lancée à la poursuite de sa propre proie.
C’est par eux que le gendarme a franchi le seuil du village kabyle. Ce sont des masochistes insignifiants à l’échelle de la Kabylie profonde, marqués par un profond complexe de colonisé. On les retrouve dans les médias, les forums, les conférences, déployant un mépris de soi si manifeste qu’ils en viennent à semer la discorde au sein même de leurs villages et de leurs familles.
Et pendant que le monde découvre avec émerveillement la richesse culturelle de la Kabylie, pendant que la pensée kabyle renaît et rayonne, eux s’enfoncent dans leur propre négation, prisonniers d’une idéologie nauséabonde conçue pour les effacer.
Raveh Urahmun, exil
le 16/10/2025