GENEVE (SIWEL) — Les Genevois auront à s’exprimer dans les urnes le 4 novembre prochain pour désigner le remplaçant de leur ancien maire.
En lice, quatre candidats dont une communiste franco-suisse d’origine kabyle, Salika Wenger, née à Taqa At Yahya, à 10km d’Aïn El-Hammam, en Kabylie.

 

Genève : une Kabyle brigue le poste de maire de la ville
Les électeurs de la ville de Genève auront à compléter le cinquième siège de l’Exécutif communal resté vacant depuis que le maire, Pierre Maudet (Parti libéral-radical), ait été élu Conseiller d’État (Gouvernement, ndlr) du canton de Genève le 17 juin dernier.

Face à Salika Wenger, 63 ans, du Parti du Travail (gauche), trois autres candidats dont Guillaume Barazzone, 30 ans, du Parti démocrate-chrétien (PDC), de grands-parents italiens, un directeur d’école, Didier Bonny, 48 ans, indépendant et Eric Bertinat, 56 ans, du parti d’extrême droite ‘(UDC).

Cette fille d’immigrés kabyles en France, modéliste « je dessine et je couds des vêtements », aime-t-elle à préciser, le doigt levé) devenue suisse par mariage. Députée cantonale à Genève de 1997 à 2001. Elle a siégé au Conseil municipal de Genève de 2007 à 2011. Elle est une des fondatrices du Parti communiste genevois en 2002.

Elle a été présidente des Indépendants de gauche et de l’Association "Ni Putes Ni Soumises" de Genève, féministe convaincue,elle lutte depuis toujours aux côtés des minorités, poussée par « ces injustices qui l’ont toujours révoltée » : membre du conseil administratif de l’association homosexuelle Dialogai pendant des années, elle a aussi œuvré auprès des femmes du Gouvernement iranien en exil.

Née en Kabylie, le le 25 juin 1949, Salika Wenger traverse la Méditerranée, alors qu’elle n’avait qu’un mois, « au sein de ma mère », raconte-t-elle. Direction : Paris, le 20ème arrondissement, rue des Amandiers.

Aujourd’hui, à 63 ans, celle qui se définit comme un «pur produit du Parti communiste français» se bat toujours pour «les plus démunis».
Cette kabyle, fille d’un père syndicaliste (CGT), employé chez Renault, et d’une mère au foyer, s’occupant de 10 enfants. « Nous vivions dans une résidence ouvrière en banlieue parisienne, mais nous ne manquions de rien. C’est lorsque je suis allée dans un autre quartier au lycée, que je me suis rendu compte que nous étions pauvres !» A 7 ans, son père l’inscrit aux Vaillants, une organisation de jeunesse liée au Parti communiste français. « En fait, j’ai toujours fait de la politique. On partait en colo avec le parti… on chantait des chansons sur la mort de Lénine ! », se souvient-elle.

Le village de Taqa At Yahya avait donné naissance à plusieurs personnalités dont Muḥend U Lḥusin (1836 – 1901), le plus grand poète et philosophe kabyle du XIXe siècle connue à travers toute la Kabylie, Hocine Ait Ahmed, fondateur du Front des forces socialistes (FFS),
Ali Yahia Abdennour, militant des droits de l’Homme, avocat et président d’honneur de la ligue Algérienne des droits de l’Homme (LADDH).
Rachid Ali Yahia, militant de la cause berbère et de la démocratie.

wbw
SIWEL 301535 OCT 12

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