GHARDAIA (SIWEL) — Selon une dépêche de l’APS (Agence de presse algérienne), une enveloppe de près de dix millions de dinars a été consacrée pour la réalisation d’un inventaire et d’un système de signalisation des sites et biens culturels situés dans la vallée du M’zab », sans doute, en prévision de leur prochaine disparition.
Il y a tout juste quelques mois, bon nombre de sites historiques du Mzab, classés au patrimoine universel de l’Unesco, ont été entièrement détruit par les chaâmbas sous l’œil bienveillant de la police algérienne, quand elle n’y participait pas, elle-même.
Le comble de cette annonce grotesque est que « Le projet vise à protéger, conserver et préserver, le patrimoine de la vallée du M’zab dans toute sa diversité ». D’une part, on se demande comment ils comptent protéger un patrimoine livré à la furie destructrice des chaâmbas ; et d’autre part, on se demande ce que signifie l’expression « dans toute sa diversité », quand on sait que les splendeurs du Mzab sont le fait des seuls mozabites
La dépêche ajoute que la région est « Considérée comme le plus grand secteur sauvegardé au monde avec une superficie de plus de 60 km2, la vallée du M’zab renferme plus d’une centaine de monuments historiques religieux et funéraires d’une importance capitale, des ouvrages hydrauliques ancestraux ainsi que cinq ksour. »… Oui, des ksours et des monuments religieux et funéraires soumis à la destruction méthodique des hordes de voyous chaâmbas œuvrant en toute impunité et avec la complicité agissante des autorités algériennes, notamment dans la destruction du mausolée de Cheikh Ammi Moussa.
Ci-après, les vidéos de la destruction méthodique du cimetière mozabite de Baba Ouledjmaa, suivi du meurtre en directe de Azzedine, jeune étudiant mozabite de 21 ans quelques temps après dans ce même cimetière, les deux faits remontent à février 2014.
mel,
SIWEL 081456 OCT 14