COMMUNIQUE (SIWEL) — Ce n’est plus une rumeur. Le maître de la chanson chaâbi, Amar Aït Zaï, plus connu sous le nom d’artiste Amar Ezzahi, est décédé à l’âge de 75 ans, après-midi chez lui. Amar Aït Zaï, digne fils de la Kabylie, est né le 1er janvier 1941, à Michelet (Ain El Hemmam), à Tizi-Ouzou. Amar Ezzahi avait été hospitalisé en septembre suite à un malaise et devait même être transféré en France pour des soins plus appropriés.
Connu pour sa discrétion, Amar Ezzahi se consacrait à l’animation des fêtes familiales et était connu pour sa solidarité avec les plus démunis auxquels il ne demandait aucune contrepartie financière. Aussi, il évitait tout contact avec la radio et la télévision et refusait tout entretien avec les journalistes. La rumeur raconte qu’il avait refusé, dans les années 1970, que les animateurs de la Radio lui dictent leur façon de prononcer certains mots et phonèmes comme le “g” au lieu de “q”. Amar Ezzahi a de tout temps représenté un opposant “naturel” à la politique culturel de l’État algérien, qui voulait faire de la langue du Coran, sa langue officielle, au détriment de l’arabe populaire et du kabyle.
L’État algérien le sanctionnera en le laissant habiter “la terrasse” d’un immeuble vétuste à la Rampe Valée, à Bab El Oued.
Il faut rappeler aussi que Amar Ezzahi était l’un des chanteurs préférés de Matoub Lounès.
Très populaire, Amar Ezzahi restera l’une des fiertés de la Kabylie et son étoile brillera pour toujours à côté de celles d’El Hadj M’hamed el Anka et de Boudjemaa El Ankis.
Le président de l’Anavad, Mas Ferhat mehenni, nous a écrit et a tenu à présenter ses condoléances à la famille Ait Zaï de Michelet et d’Alger, suite au décès de leur parent Amar Ezzahi.
A rappeler également que Amar Ezzahi a chanté en kabyle, comme dans cette interprétation de « Jaḥaɣ vezzaf d ameẓyan » d’Akli yahyaten.
Interprétation en Kabyle de « Jaḥaɣ vezzaf d ameẓyan »
SIWEL 302307 NOV 16