ILLULEN UMALU (SIWEL) — Depuis l’installation du nouveau portrait du Président de l’Anavad, Ferhat Mehenni, et celui du chantre de la chanson kabyle, Matoub Lounes, à Tavuda le 11 février dernier, toute la région d’Illulen Umalu est soumise à une inquisition qui ne cesse de s’amplifier.
Il est utile de signaler ici, pour commencer, que le commissaire colonial de Bouzeguene, Hakim O.F, a envahi la page Facebook de Siwel avec des commentaires haineux, vulgaires et menaçants à l’égard de Mass Ferhat Mehenni et des militants du MAK-Anavad. Et ce durant toute la préparation de l’action de la réinstallation des portraits. Une action qui fut un succès retentissant. Une douzaine de commentaires, comme celui ci-dessous, que nous avons gardé et dont l’auteur aura à répondre une fois la Kabylie indépendante.
Les nouveaux portraits ont été, comme nous l’avons rapporté précédemment, à nouveau amochés quelques jours après leur installation. Mais les autorités coloniales ne se sont pas arrêtées là et se sont attaquées à la population en général et aux organisateurs en particulier.
Ainsi, plusieurs militants d’Illulen Umalu ont été convoqués par la gendarmerie coloniale. Motif : « dépôt de plainte ». Le père d’un des militants a lui également été convoqué et interrogé. Il lui est demandé à ce que ses enfants quittent le mouvement. Nous reviendrons prochainement sur cette affaire.
En plus de la convocation de plusieurs militants, le jeune animateur Karim Amar Khoudja, qui a accepté de louer sa sonorisation aux organisateurs du meeting, a vu une dizaine de policiers débarquer dans le domicile de ses parents afin de lui saisir son matériel composé d’une table de mixage et de 8 enceintes.
A rappeler que le jeune Karim, un citoyen sociable et apprécié de tous, n’a toujours pas récupéré son DJ, séquestré depuis plus d’un mois par la police coloniale. Il est à préciser également, que c’est un autre citoyen qui lui a offert ce matériel pour lui permettre de travailler et d’aider à subvenir aux besoins de sa famille.
En plus de cette situation d’inquisition, les comités de village de la localité, celui de Tavuda notamment, sont soumis à une pression et des chantages, créant ainsi des fractures dans la structure.
L’état colonial veut, à travers ce qu’il fait subir à Illulen Umalu, dissuader les autres localités kabyles à ne pas accrocher le portrait du président de l’Anavad, symbole de la résistance et de l’indépendance de la Kabylie. Ainsi, une citoyenne de la localité, soupçonnée d’avoir conçu le portrait de Tawrirt, s’est vue saisir son matériel manu militari.
La coordination MAK-Anavad d’Illulen Umalu, que nous avons contacté, a tenu à interpeller l’opinion publique sur cette situation qui risque de dégénérer. Elle rappelle que le pouvoir algérien, qui travaille à punir la localité pour son insoumission, est le seul responsable des conséquences d’une telle situation. Elle s’adresse également aux agents locaux du pouvoir algérien, qu’ils soient en tenue ou en civil et qui font dans l’excès de zèle, pour leur dire qu’ils auront à répondre, un jour où l’autre, de leurs actes ignobles.
La coordination MAK-Anavad d’Illulen Umalu, qui assure que de tels dépassements ne peuvent rester sans réponse, appelle à la solidarité de l’ensemble de la famille militante des trois coordinations régionale et de la coordination de la diaspora, ainsi que tous les kabyles soucieux du devenir de leur patrie, afin de faire face à un régime dont la nature coloniale se précise jour après jour.
nbb
SIWEL 282044 Mar 17