PRISTINA, Kosovo (SIWEL) — Les 25 pays du groupe d’orientation pour le Kosovo (ISG) ont officiellement mis fin lundi à la supervision internationale de la jeune nation, ancienne province serbe qui a proclamé unilatéralement son indépendance en février 2008.
Les tensions restent vives avec Belgrade et avec les Serbes du Kosovo vivant dans le nord de l’ancienne province, qui compte quelque deux millions d’habitants, pour la majorité des albanophones de confession musulmane. La situation économique reste difficile avec une partie de la population au chômage qui attend toujours l’avenir plus rose promis.
Après la proclamation d’indépendance du Kosovo au début 2008, 25 pays dont les États-Unis, la Turquie et la majeure partie des États de l’Union européenne, avaient institué un Bureau civil international (ICO, International civil Office) pour surveiller la mise en place de la démocratie dans la jeune nation, lors d’une période d’indépendance supervisée.
La Serbie ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo, et avec l’aide de ses alliés, notamment la Russie, a empêché le pays d’obtenir une complète souveraineté et devenir membre des Nations unies, même s’il a établi des relations diplomatiques avec 89 États.
Le Kosovo a proclamé son indépendance dix ans après le début de la guerre de 1998-1999 qui avait pris fin avec la campagne de frappes de l’OTAN.
L’Alliance atlantique était intervenue pour mettre fin à la campagne de répression sanglante menée par les forces du président yougoslave Slobodan Milosevic contre les séparatistes albanophones. Les forces yougoslaves avaient tué des civils et rasé des villages entiers. Lancée en mars 1999, la campagne de frappes de l’OTAN sur la Yougoslavie avait duré 78 jours et forcé Milosevic à retirer ses troupes du Kosovo. La province serbe avait alors été libérée de l’emprise de Belgrade, sans pour autant obtenir l’indépendance.
HuffingtonPost Canada
111540 SEP 12