AQBOU (SIWEL) — Le ramadhan se prête à merveille à l’intense campagne de salafisation mise en œuvre par le régime algérien et ses relais. Le prosélytisme d’Etat, appuyé par ses imams, ses associations islamiques et ses repentis délocalisés en Kabylie, se poursuit avec acharnement notamment à travers des panneaux islamiques géants rappelant les années de gloire du FIS, à l’origine du terrorisme et de l’assassinat de 250 000 personnes. Ces panneaux affiches des verstes coraniques et appellent les citoyens à observer les commandements islamiques, notamment la prière car « au jour du jugement dernier, la première condition à l’accès au paradis est l’acquittement de la prière ». Ainsi, « si le croyant ne s’acquitte pas de la prière, il ira en enfer ». Un groupe de citoyens d’Aqbou a décidé de résister à ces intimidations en arrachant et en brulant ces affiches de propagande salafistes. L’action a été félicitée par la coordination locale du MAK d’Aqbou qui a dénoncé « l’utilisation des opérateurs économiques locaux à des fins de prosélytisme salafistes », « ce qui est vraiment très grave pour les élus locaux » précisera encore la coordination du MAK à Aqbou.

 

Islamisme: Appuyés par les institution de l'Etat algérien, la Kabylie dans le collimateur des salafistes
Après Vgayet, la perle de la Kabylie, c’est au tour de la ville d’AQbou de subir les « foutouhates* » des temps modernes. Plusieurs panneaux publicitaires géants ont été dispatchés sur la ville d’Aqbou. Ces panneaux affichent des versets coraniques géants et des appels destinés aux citoyens kabyles afin d’observer « le devoir de la prière » sous peine de se retrouver « en enfer », car c’est la première question qui sera posé : observez-vous le devoir de prière ? Si la réponse est non, la direction sera l’enfer… simple et efficace, d’autant que ces panneaux « publicitaires » se rajoutent au formatage scolaire qui décrit, dans les détails et dès la première année primaire, les « supplices de la tombe » pour ceux qui n’obéissent pas au dogme religieux. Ces panneaux se rajoutent également aux émissions religieuses de la télévision et aux diverses institutions de l’Etat chargé de salafiser la société kabyle.

Face à cette entreprise d’occupation des espaces publics par les relais salafistes du régime algérien, la société civile d’Aqbou a réagit. La coordination locale du mouvement autonomiste kabyle a énergiquement réagit à ces campagnes très actives de salafisation. Les militants du MAK à Aqbou ont condamné « ces actions destinées à dépersonnaliser la Kabylie afin de la soumettre au salafisme qui agit comme un puissant dissolvant culturel et identitaire ». la coordination locale d’Aqbou du MAK a par ailleurs dénoncé l’utilisation des opérateurs économiques locaux à des fins de prosélytisme salafistes

* Les « foutouhates », signifiant en arabe les « ouvertures » sont le nom donné par les légions arabes aux conquêtes et à l’islamisation des territoires étrangers.

cdb,
SIWEL 161434 JUI 13

Islamisme: Appuyés par les institution de l'Etat algérien, la Kabylie dans le collimateur des salafistes
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