IWADIYEN (SIWEL) — Selon une source locale, une caméra, caché dans un éclairage public, a été placée par la gendarmerie de la localité afin d’espionner la population d’Iwadiyen durant ce mois du ramadan. Les citoyens de cette localité de haute Kabylie dénoncent le » voyeurisme » des gendarmes et une atteinte inacceptable à la liberté individuelle et collective des citoyens.
Selon les sources locales ayant fait état de l’information, le choix de l’emplacement de la caméra n’est pas fortuit car le lieu est très fréquenté par les familles et la gendarmerie n’est toujours pas autorisée a sortir de sa brigade car, au retour de la gendarmerie, les citoyens d’Iwadiyen avaient effectivement exigé, comme condition préalable à leur retour, que les gendarmes soient cantonnés dans leur brigade avec interdiction de s’approcher de la population.
Aucune affiche ou plaque de signalisation n’indique la présence d’une caméra à cet endroit très fréquenté par les familles qui ignorent qu’ils sont filmés, que les conversations, les allées et venues de leurs familles sont observés par les gendarmes qui, selon les témoignages de certains villageois « lorgnent comme des rapaces sur nos femmes et nos filles ». Dans la localité d’Iwadiyen, les citoyens dénoncent « une énième atteinte à la dignité des citoyens et accusent le régime algérien de pratiquer « une stratégie criminelle contre le peuple KABYLE en portant atteinte à toutes le franges de sa population, hommes, femmes, enfants. personne n’est épargné »
Pour les citoyens d’Iwadiyen, il n’y a pas de doute possible, « cette entreprise d’espionnage des citoyens est menée par la gendarmerie pour se venger de la population qui les rejette en bloc, leur interdit de côtoyer la population et de circuler dans la ville».
Depuis le tragique Printemps Noir de 2001, les massacres et les assassinats commis par les gendarmes sur la jeunesse de Kabylie, les gendarmes algériens sont perçus comme des "tueurs à gage" susceptibles "d’exécuter " à tout moment des citoyens kabyles pour peu que le feu vert leur soit donné par Alger.
Concernant cette affaire d’espionnage public, les citoyens d’Iwadiyen comptent lancer très prochainement une pétition contre la gendarmerie de leur localité afin de « dénoncer l’espionnage des familles et l’atteinte aux libertés individuelles et collectives ».
cdb/zp,
SIWEL 021259 AOUT 13