ALGER (SIWEL) — Le ministre algérien des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, est revenu sur le principe du respect des libertés religieuses et de culte en Algérie sensé être garanti par la constitution. Cette déclaration survient à la suite des événements de Kabylie qui ont vu la gendarmerie algérienne organiser des chasses aux non-jeûneurs et surtout suite à la mobilisation citoyenne qui s’en est suivie en Kabylie et à l’appel à braver publiquement l’inquisition ce 3 août à Tizi-Ouzou.
L’appel des citoyens kabyles à braver le jeune islamique obligatoire à Tizi-Ouzou semble perturber le ministre de la domestication religieuse. Aussi, revenant sur les non-jeûneurs kabyles réprimés par des éléments de la gendarmerie algérienne, le ministre des affaires religieuses tente de dédouaner son ministère de toute action inquisitrice et affirme que «les éléments de gendarmerie en question sont responsables de leurs actes, devant la loi». Voilà qui va semer la zizanie dans les rangs des services de sécurités chargés de mettre en application la politique d’inquisition du régime ordonnée par le ministère de la religion.
Cependant, malgré cette tentative maladroite de se laver de toute manipulation religieuse, le ministre n’a pas pu s’empêcher de faire un appel "discret" à empêcher ces non-jeûneurs de braver publiquement cette inquisition : « les citoyens (comprendre de Kabylie) doivent convaincre leurs pairs, afin de ne pas manger publiquement pour éviter de heurter les sensibilités des autres jeûneurs » dit-il.
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SIWEL 301952 JUI 13