CHRONIQUE (SIWEL) — Je n’ai aucun doute que tout le monde s’entend que le salutaire Projet de l’Indépendance de la Kabylie porté avec courage, détermination, perspicacité, et, depuis un certain temps, sans aucune ambiguïté par Ferhat Mehenni et ses compagnons aux quatre coins de la planète — et plus tard, par d’autres, on l’espère, sur une navette spatiale ou un satellite, de l’autre côté de l’”al-Burāq”, est fondé sur la kabylité.
À mon sens, la kabylité est un ensemble précisément défini de valeurs qui sont pour la plupart universelles. C’est cela parler kabyle. Ce n’est aucunement une question linguistique (parler en kabyle) et encore moins une question génétique. Sous cet angle de vue, N. Mandela, M. Gandhi, M. Boudiaf, et tant d’autres humains qui ont grandement et positivement contribué à tracer les chemins qui montent vers le Parti de la Paix, du Progrès, et de la Prospérité, non seulement pour leurs compatriotes mais aussi pour toute l’humanité, étaient des Kabyles. Sous cette même perspective, les créatures dites politiques, avec ou sans touffe de poils pas loin du bout du nez, qu’on voit trop souvent escobarder à la télé et que la Kabylie a vu naître et grandir n’ont strictement rien de kabyle.
Dans un atome, ces valeurs seraient représentées par les électrons, un dynamique nuage électronique. Tout le noyau représenterait un seul fondement éthique: « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais qu’on te fasse ». La Religion n’est pas du tout ma tasse de café et les seuls prophètes auxquels je crois sont les scientifiques comme ceux qui prédisent le temps qu’il fera demain, mais je trouve que le personnage surnaturel — réel ou allégorique, qu’importe, (sur)nommé Jésus de Nazareth avait formulé des révolutions immatérielles bénéfiques pour toute l’humanité.
Ainsi, pour donner un exemple, la créature qui a exécuté l’ordre des putschistes de tirer sur l’éternel A. Mécili, à Paris, un jour de printemps, avec la bénédiction et la protection de leurs maîtres de l’Hexagone, n’est pas kabyle. Certes, géographiquement issue de la Kabylie, parle en kabyle, mais n’a pas la kabylité. Un kabyle ne peut causer du tord qu’en état de légitime défense comme taper sur une créature qui menace de dévorer son enfant — et juste avec l’intention de la faire fuir. En résumé: « Si tu as l’ombre d’une intention de nuire de quelque façon que ce soit, tu ne parles pas kabyle même si tu parles en kabyle. »
À part tout cela, je persiste et signe: la Kabylie sera un État indépendant comme toutes les Nations sans État. Cela prendra le temps qu’il faudra. C’est dans le cours naturel des choses. Et le plus tôt sera le mieux dans l’intérêt de tout le monde incluant les populations non-autochtones de l’Afrique. Il est vain d’essayer de détourner un fleuve; il finira par reprendre son cours naturel, ira à la mer, et ses eaux feront le tour du monde en toute liberté. En tout, l’une de ces prophécies de Lavoisier, doit s’accomplir.
Alors, en conclusion, il est évidemment clair que le point est celui-ci: “B” ou “V” ou même “β”, le fond demeure parler kabyle.
Djabri, A.
SIWEL 261920 Sep 17 UTC