AT-DWALA (SIWEL) — Des milliers de personne ont répondu à l’appel de la coordination des comités de village d’At Dwala pour exiger la libération de LACEUK Ali, disparu le 22 février dernier. Le comité de village a appelé à une grève générale qui a été suivi par l’ensemble des citoyens d’At-Dwala. La marche a commencé, comme prévu à 10h. Elle a prit son départ du siège de la mairie vers le commissariat de police. La marche brandissait des posters de LaceuK Ali et des banderoles appelant à sa libération, sain et sauf ainsi que des banderoles dénonçant les kidnappings en Kabylie.

 

Kidnapping d'At-Dwala : Forte mobilisation pour exiger la libération de LACEUK Ali.
Les organisateurs avait décrété une grève générale qui a été suivi par tous le monde à At-Dwala : les transporteurs, les commerçant, les élèves, les administrations. A l’appel de la coordination de la confédération des villages, At-Dwala était ville morte aujourd’hui. La marche quant à elle a été silencieuse sur tout le parcours menant de la place de la mairie au commissariat. Une fois arrivés devant le commissariat, les membres du comité du village ont remercié les participants dont plusieurs sont venus d’autres localités de Kabylie, prouvant encore une fois la solidarité kabyle dans les moments difficiles. Les organisateurs ont réaffirmé la détermination de la population à poursuivre cette mobilisation jusqu’à ce que Laceuk Ali soit rendu aux siens, saint et sauf.

Rappelons que la « précipitation » de la remise en liberté, par les services de sécurité, du principal inculpé dans le kidnapping de Laceuk Ali, avait soulevé le courroux de la famille de la victime et de la coordination des villages des At-Dwala. Ces derniers estimaient, en effet, que la « remise en liberté, trop tôt, de l’inculpé, malgré les renseignements et éléments plausibles fournis » était à « l’avantage des ravisseurs ». Ils avaient exigé des autorités publiques « le rappel » du présumé ravisseur pour de nouvelles auditions « plus rigoureuses ».

C’est suite à ce fort mécontentement quant à la « légèreté » avec laquelle a été prise cette nouvelle affaire de kidnapping, que la coordination des villages d’At-Dwala a jugé nécessaire de sortir du cadre de la gestion officielle de cette affaire et de passer à la mobilisation populaire afin de mieux se faire entendre des autorités publiques face à cette perpétuelle augmentation des kidnappings et du banditisme en Kabylie alors-même que les services de sécurités sont omniprésents en Kabylie. Les banderoles préparées par la coordination des villages d’At-Dwala dénonçaient les kidnappings, la délinquance et le banditisme.

Les kabyles ont répondu présent et les manifestants, sont massivement venus participer à la marche pour exiger la libération de ce jeune kabyle des At-Dwala. Qu’ils soient d’At-Dwala ou des autres localités de Kabylie, ils sont tous venus exprimer leur solidarité avec la famille de la victime et dénoncer, avec eux, les kidnappings, la délinquance et le banditisme qui gangrène la Kabylie. Le frère de la victime, à déclaré à la fin de la manifestation : « nous n’avons aucune nouvelle de mon frère. Nous sommes en deuil mais votre présence ici nous réconforte vraiment. Aujourd’hui, j’ai gagné des milliers de frères et de sœurs ».

A la fin de la marche, Siwel est allé à la rencontre de Bouaziz Ait-Chebib . Le président du MAK a participé à la marche avec une forte délégation de son mouvement, composée notamment de Me. Djamal Benzid, de la coordination de Tizi Ouzou, de Jugurtha Adli, du conseil universitaire de l’UMMTO et, bien entendu, des membres de la confédération d’At Dwala dont Ramdhane Bouakiz, Mourad Imache, Djilali Hached, Hachemi Salem.

Questionné sur sa présence à cette marche silencieuse, le président du MAK Bouaziz Ait-Chebib a déclaré à Siwel: « Nous sommes ici, avant tout, en tant que citoyens pour apporter naturellement notre soutien à la famille de la victime et exiger, avec l’ensemble des kabyles, la libération de la victime. Ensuite, nous sommes ici aussi en tant que responsables politiques pour dénoncer une conséquence concrète de l’insécurité entretenue en Kabylie par ce régime raciste d’Alger. La remise en liberté du suspect sans aucune investigation sérieuse reflète la démission de l’Etat face au phénomène des kidnappings, qui, faut-il le rappeler ne se produisent quand même qu’en Kabylie. Cette formidable mobilisation démontre à quel point la solidarité légendaire de la Kabylie reste une valeur sûre et que son peuple n’abdiquera jamais face à la terreur, de même qu’il n’épargnera aucun effort pour sauver la vie de l’un des siens. J’espère que notre frère Laceuk Ali, soit libéré saint et sauf. C’est le souhait de tous les kabyles à l’heure actuelle ».

cbd,
SIWEL 071739 MARS 13

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