PÉKIN (SIWEL) — Il aura fallu attendre la publication des statistiques économiques japonaises, lundi 14 février, sur l’ensemble de l’année 2010 pour confirmer ce nouveau statut chinois.
En 2007, l’Allemagne s’était vu ravir sa place de 3e puissance économique mondiale par la Chine, en 2010, c’est au Japon de subir de même sort en se faisant doubler par l’empire du Milieu qui, du coup, se positionne en 2e puissance économique mondiale, ceci au terme d’une montée en puissance durant une trentaine d’années.
Ainsi le produit intérieur brut (PIB) du Japon s’est élevé en 2 010 à 5 474,2 milliards de dollars, contre 5 878,6 milliards de dollars pour celui de la Chine. Pour autant, le PIB par habitant du Japon reste plus de dix fois supérieur à celui de la Chine, selon le Fonds monétaire international (FMI), la Chine étant le pays le plus peuplé de la planète avec plus de 1,3 milliard d’habitants. « En tant que nation voisine, nous saluons la progression rapide de l’économie chinoise », a admis lundi Kaoru Yosano, le ministre délégué japonais à la Politique économique et budgétaire.
Le pays du Soleil levant a donc perdu le rang de deuxième puissance économique mondiale qu’il occupait depuis 1968, derrière les États-Unis, que la Chine pourrait même détrôner d’ici à 2025, selon des estimations de la Banque mondiale et de diverses institutions financières.
Quelque 52 % des Américains ont déclaré que la Chine était «la première puissance économique du monde en ce moment» contre 32 % seulement qui voyaient à raison les États-Unis à la première place. Quelque 7 % des sondés citaient le Japon à la première place. Avec un PIB qui s’est élevé en 2010 à 14 500 milliards de dollars, les États-Unis sont de loin la première puissance économique mondiale. Jean-François Huchet, directeur du Centre d’études sur la Chine contemporaine de Hong Kong rappelait « qu’au début des réformes en 1978, la Chine ne pesait que 0,4 % du commerce international ».
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SIWEL 142125 FEV 11