TRIPOLI (SIWEL) — Alors que les manifestations font rage pour la huitième journée consécutive, Saïf Al-Islam Kadhafi, un des fils du dirigeant au pouvoir depuis 1969, s’est exprimé devant la télévision libyenne.

 

Le fils de Kadhafi tient tête aux manifestants
Lors de son allocution, dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 février, Saïf Al-Islam Kadhafi a évoqué la situation du pays au bord de la guerre civile. Il a fait état de plusieurs villes du pays, dont Benghazi et Al-Baïda, dans l’est du pays, qui sont le théatre de violents affrontements : "En ce moment, des chars se déplacent dans Benghazi, conduits par des civils", a affirmé le fils du dirigeant libyen.

Selon lui, ces affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l’unité du pays et à instaurer une république islamique. « Nous allons détruire les éléments de la sédition », a-t-il mis en garde, tout en promettant « la formation d’une commission pour créer une Constitution. »

Saïf Al-Islam Kadhafi a ajouté : « Soit nous nous entendons aujourd’hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas quatre-vingt-quatre morts mais des milliers, et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye. »

Saïf Al-Islam a affirmé très fermement que « la Libye n’est pas l’Egypte ou la Tunisie, l’armée libyenne jouera un grand rôle. Ce n’est pas l’armée tunisienne, ce n’est pas l’armée égyptienne », a-t-il souligné et d’ajouter que « Mouammar Kadhafi n’est pas Zine El-Abidine Ben Ali. Il n’est pas Moubarak. »

Alors que l’ONG Human Rights Watch parle de plus de deux cents morts, Kadhafi fils avance le nombre de quatre-vingt-quatre morts tout en affirmant que le pouvoir libyen « se battra jusqu’à la dernière balle » pour que le régime actuel reste en place.

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