Dans un communiqué reçu par SIWEL, l’Anavad rappelle que "le devoir de solidarité aurait plus de sens dans la réciprocité". Ainsi, si les Kabyles soutiennent les autres Algériens dans leur lutte contre la vie chère et pour un logement décent, ils espèrent que les émeutes kabyles pour des revendications politiques, notamment celle d’une autonomie régionale, reçoivent aussi le soutien du reste du pays, estime l’exécutif kabyle installé en exile par Ferhat Mehenni.

Il appelle le peuple kabyle à des marches "ces jours-ci" dans toutes les localités de la Kabylie en mettant "clairement" en avant les mots d’ordre d’autonomie. Dans ce sens, l’Anavad a mis en garde le pouvoir algérien contre le réflexe répressif. "Il sera tenu pour responsable de la moindre goutte de sang kabyle qui serait versée lors des prochaines manifestations", pouvons-nous lire. Ces appels à la manifestation devraient coïncider avec le 12 janvier, premier nouvel an amazigh.

Pour le GPK, la Kabylie ne saurait désormais être détournée de son aspiration à l’autonomie. "Le peuple kabyle est irréductible à de simples questions sociales quand bien même légitimes. Elles ne sont que l’expression de revendication d’un destin kabyle de liberté. Nos enfants ne sauraient être de nouveau sacrifiés sur l’autel de la lutte des clans pour le pouvoir au sommet de l’Etat.", rejoute le communiqué.

Le 01 juin 2010, Ferhat Mehenni, leader kabyle d’opposition et fondateur du "Mouvement pour l’autonomie de la Kabyle" (MAK) proclame un gouvernement provisoire à partir de Paris.

yas

SIWEL 071322 JAN 11