PARIS (SIWEL) — Dans un article publié le 15/09/2016, le journal algérien « Liberté » revient sur des figures emblématiques qui ont été honorées par la France en attribuant leur nom à plusieurs lieux publics. Sur les 7 personnalités citées, 6 sont d’identité kabyle. Une information délibérément occultée par le journal.
Mohamed Arkoun, Lounès Matoub, Slimane Azem, Taos Amrouche, Abdelmalek Sayad, Nadia-Guendouz sont autant de personnalités kabyles qui ont enrichi le patrimoine culturel et scientifique universel et qui ont marqué leur époque par des chef-d’œuvres intarissables dans leurs domaines respectifs. Ces 5 personnalités kabyles de renommée internationale ont fait l’objet d’un article publié dans le journal algérien Liberté sous le titre «
Ces algériens honorés par la France ». En plus d’avoir ignoré l’identité kabyle de ces personnalités dans le titre de l’article, à aucun moment dans ce dernier il n’est fait référence à la Kabylie
Mohammed-Dib a également été cité dans cet article.
Une plaque de rue controversée pour illustrer l’article
vidéo sur la polémique autour de la plaque de la rue Matoub Lounes du 19e arrondissement de paris
Pour illustrer ce papier, le journal n’a pas trouvé mieux que d’utiliser la plaque controversée de l’une des nombreuses rues qui portent le nom du Rebelle Kabyle Matoub Lounès. En effet, sur la plaque désignant cette rue on peut lire : « Matoub Lounes, chanteur et poète algérien d’expression berbère, assassiné en Kabylie ». Le MAK a d’ailleurs vivement condamné cette description à l’époque, en ces termes : « à l’Algérie et aux Algériens les honneurs d’avoir donné naissance à un MATOUB, à la Kabylie et aux Kabyles la honte de l’avoir assassiné. »
Une place Slimane Azem existe bel et bien à Tizi-Ouzou
Contrairement à ce qui est avancé dans cet article une place à Tizi-Ouzou porte bien le nom de Slimane Azem. En effet, le 16 Avril 2015, des dizaines de militants kabyles dont des cadres du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie se sont donnés rendez-vous à Tizi-Ouzou afin d’attribuer le nom de Slimane Azem à une grande place. Arrivés sur les lieux, une marée de policiers algériens a occupé les lieux et plusieurs militants dont le président du MAK, mass Bouaziz Ait Chebib et Hocine Azem, un cousin du chantre de la chanson kabyle,
ont été arrêtés. La plaque portant le nom de Slimane Azem a été apposée sur la place 4 jours plus tard par des dizaines de milliers de citoyens lors de la grande marche du 20 Avril à laquelle a appelé le MAK.
nbb
SIWEL 152143 SEP 16