AOKAS (SIWEL) — Abdelkader Rahmami, membre fondateur et premier président de l’académie berbère est décédé à l’âge de 92 ans des suites d’une longue maladie dans le département d’Indre-et-Loire, au centre de la France.
A l’initiative de la société civile, une marche silencieuse à été organisée pour honorer sa mémoire à Aokas. Les militants du MAK étaient présents en force, à leur tête, le président du conseil national, Mouloud Mebarki, qui a rendu un vibrant hommage à Abdelkader Rahmani lors de son intervention.
Siwel publie ci-après la déclaration du président du conseil national du MAK, dans son intégralité.
Éveilleur de conscience, c’est grâce à lui et à ses camarades de l’Agraw Imazighen que le souffle de vie de notre identité millénaire a été jalousement sauvegardé. Et c’est encore grâce à lui et à ses compagnons de lutte que nous pouvons aujourd’hui être fiers de ce que nous sommes.
Peu de gens ont osé répondre à l’arabisation rampante de Boumediene, y compris ceux qui chantaient EKKER A MMIS UMAZIGH et qui pour certains se sont tus ou, pire encore, ont pris place à l’ombre du nouveau colon.
Abdelkader Rahmani, Taos Amrouche, Muhend-Arab Bessaoud ont osé défier la peur et strier la chape de plomb qui se fissura lorsdu printemps 80 et qui vit la jeunesse kabyle, en digne héritière de ses aînés, défier à son tour le pouvoir algérien, exigeant de lui de "corriger l’Histoire". C’est ce souffle de vie, hérité de ces glorieux aînés par cette jeunesse, qui s’est transmis de génération en génération pour parvenir jusqu’à là nôtre, celle d’une Kabylie libre et souveraine.
Mouloud Mebarki,
président du conseil national du MAK
SIWEL 200937 SEP 15