Kabylie (SIWEL) — Nouria Benghabrit, la ministre algérienne de l’Education, a transmis une directive à l’intention des directeurs des académies de l’enseignement algérien pour qu’ils demandent aux chefs des établissements scolaires de fêter Yennayer dans toutes les écoles en planifiant des cours, le 12 janvier 2017, à propos de cette fête. Entre temps, les militants pacifiques du MAK sont pourchassés par la police algérienne afin de les empêcher d’afficher les appels aux grandes marches de Yennayer le 12 janvier à Vgayet, Tuvirett et Tizi Wezzu

 

Cette directive vient certainement appuyer les propos qu’a tenu Abdelmalek Sellal, le Premier ministre du gouvernement algérien, devant les caméras de la chaîne de télévision Ennahar TV, le 5 janvier 2017, en réagissant aux troubles qui ont lieu un peu partout en Kabylie : "L’Algérie vit en marge des traditions arabes, en l’occurrence le printemps arabe qui n’a aucun lien avec la réalité de notre pays. D’ailleurs, nous allons bientôt fêter Yennayer", a-t-il déclaré.

Mais de qui se moque-t-il ce guignol ? Comment un pouvoir arabo-islamique reconnait Yennayer comme fête nationale refuse à un peuple sa liberté. Comment expliquer que l’affichage d’une marche pour Yennayer que le pouvoir algérien qualifie d’ailleurs de fête nationale soit un délais ? La perspicacité de ce régime vise la récupération. Le but unique du pouvoir par ce genre de déclarations est de diviser les Kabyles pour régner à jamais.

À l’opposé de cette volonté approximative, le pouvoir, par l’entremise de ses services de répression, a lancé une chasse à l’homme sur le terrain contre les souverainistes Kabyles en appréhendant tous ceux et celles qui s’impliquent dans la compagne d’affichage pour la marche populaire du 12 janvier 2017 à laquelle le MAK-Anavad a appelé ses militants et sympathisants.

En effet, les services de la répression algériens ont procédé à plusieurs arrestations partout en Kabylie, mais la mobilisation de la population kabyle les contraints à chaque fois à relâcher ces otages. Ce double jeu témoigne de l’hypocrisie et la sournoiserie de ce régime illégitime, usurpateur et imprévisible.

La Kabylie quant à elle est déterminée à en finir avec le déni et le mensonge en regagnant sa dignité et sa liberté. Ainsi, elle marchera unie et pacifiquement, le 12 janvier 2017, pour reconquérir son indépendance.

Boualem Afir
SIWEL 071037 JAN 17

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