BENGHAZI (SIWEL) — Plus d’un millier de manifestants pro-fédéralistes s’étaient rassemblés début novembre à Benghazi pour appeler au respect de la constitution de 1951 ayant établi que la Libye était organisée selon un système fédéral formé par trois zones administratives : la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan.
Les fédéralistes avaient brandi des banderoles et scandé des slogans séparatistes, sur une bannière, l’on pouvait lire « Le fait d’ignorer nos demandes pour le fédéralisme aura des conséquences désastreuses sur l’avenir de la Libye ».
Les militants souhaitent aussi que Benghazi, le fief des soulèvements qui ont évincé l’ancien dictateur le colonel Kadhafi, deuxième plus grande ville du pays devienne la capitale économique du pays, en abritant les sièges de la banque centrale et les ministères des finances et du pétrole.
Ils appellent à la création de la région semi-autonome de la Cyrénaïque, région qui s’étend de la côte méditerranéenne jusqu’aux frontières du Tchad au sud et possède près de trois quarts des réserves pétrolières de la Libye.
Le mouvement pro-fédéraliste, matérialisé en mars dernier à Benghazi a rencontré une vive opposition de la part du Gouvernement de transition de la Libye n’a pas tardé à condamner le mouvement en le taxant de "séparatiste" et en dénonçant le fait qu’il soit « le produit de complots étrangers visant et incitant à l’instabilité et à l’atteinte à l’unité nationale ».
La fragmentation de la société libyenne reste l’un des plus grands obstacles auxquels font face les nouveaux dirigeants du pays. Malgré la création d’un gouvernement intérimaire, la Libye est toujours en proie à des affrontements tribaux et des affrontements entre milices pro-Kadhafi et anti-Kadhafi que le gouvernement a du mal à maîtriser.
wbw
SIWEL 102104 NOV 12