TRIPOLI (SIWEL) — Les régions amazighes de la Libye situées dans l’ouest du pays: Yafren, Nalut, Zwara, Zentan, Jadu sont toujours sous le feu des bombardements des troupes de Kadhafi.
D’après les appels qui parviennent à l’organisation,Tamazgha ONG pour la défense des droits des Peuples Berbères, la situation est préoccupante. « Les moyens des organisations humanitaires et des populations locales sont très insuffisants pour satisfaire les besoins des réfugiés libyens ». Le nombre de réfugiés est estimé déjà à plusieurs milliers de personnes, ce nombre est continûment croissant apprend t-on de la même source.
Au camp de Rmada, ville la plus méridionale de Tunisie située à 609 kilomètres au sud de Tunis, on compte déjà plus de 1000 réfugiés. Les autres camps humanitaires tunisiens sont ceux de Dehiba, Bir Tlathin, Douiret, Ras Jdir et Tataouine-centre. On nous précise que les habitants de ces villes logent une partie des réfugiés. Les problèmes signalés sont en particulier le manque d’eau, le manque d’aliments pour enfants et de médicaments.
On nous signale par ailleurs l’infiltration des camps par les hommes de Kadhafi. Certains opposants qui ont tenté de rejoindre la Tunisie, ont été poursuivis et certains ont été assassinés par les hommes du régime libyen du coté tunisien de la frontière. Les frappes de l’OTAN étant essentiellement concentrées dans l’est du pays, les populations amazighes pourtant toujours opposées au régime de Kadhafi, affrontent seules les bombardements et pilonnages de l’armée de Kadhafi.
Le pouvoir algérien ayant pris le partie du dictateur libyen, tenterait, nous indique nos sources que, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Bruxelles, l’Algérie tente de faire considérer l’option d’une division du territoire libyien en deux : soit la Tripolitaine et la Cyrénaïque, avec le maintien du dictateur en Tripolitaine. Un tel projet conduirait les Amazighs, à faire face à des répressions sans précédant. Pour l’heure, les opposants libyens, de tout le pays, considèrent comme non négociable, le départ du dictateur.
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