TRIPOLI (SIWEL) — Les négociations sur la formation d’un futur gouvernement de transition ont repris. Le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib doit former la nouvelle équipe gouvernementale d’ici le 23 novembre. Les Amazighs se sentent rejetés et critiquent les dirigeants intérimaires du CNT.
Marginalisés, maltraités sous l’ancien régime qui les qualifiaient d’agents à la solde des services secrets américains, israéliens ou encore français, les Amazighs ont joué un rôle déterminant dans la révolution libyenne. Installés dans les montagnes de Nefoussa, à l’ouest, ils ont d’abord combattu seuls. Puis ce sont leurs milices qui ont permis l’assaut final sur la capitale Tripoli.
Aujourd’hui, ceux ci attendent d’être récompensés. Ils réclament la reconnaissance de leur langue, comme langue officielle à égalité avec l’arabe. Ce qui n’est pas inscrit dans le projet de Constitution ébauché par le CNT au mois d’août. Cette non reconnaissance, Fethi N-Khalifa, militant amazigh et ancien opposant à Mouammar Kadhafi, ne l’accepte pas. Le tout nouveau président du congrès mondial amazigh a d’ailleurs quitté le CNT dont il était membre.
Les Amazighs se font entendre autrement: en organisant des manifestions, notamment avec des moyens qui restent politiques, pour l’instant. Pour maintenir la pression, les milices de l’adrar Nefoussa n’ont toujours pas quitté la capitale.
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SIWEL 101137 NOV11