NALOUT (SIWEL) — Le Congrès général national libyen (CGNL), plus haute autorité libyenne après la chute de Kadhafi, n’a pas renoncé aux subterfuges qui consistent à élaborer des articles « sur mesures » pour empêcher les amazighs de rendre effectifs leurs droits élémentaires dans leur propre pays. En effet, l’article 30 de la Déclaration constitutionnelle stipule que la majorité au sein de la commission en charge de rédiger la nouvelle constitution libyenne est établit au deux tiers plus un. La commission prévoit 60 membres et accorde 10% aux amazighs de (Adrara Ineffusen + touaregs) et les Toubous…une façon de garantir aux arabo-islamistes l’impossibilité de constitutionaliser les droits des amazighs et des Toubous au bénéfice de l’Arabo-islamisme
Le gazoduc situé à 50 km de la ville de Nalout a été fermé par des combattants Amazigh de la région d’Adrar Ineffusen (Nefoussa) depuis dimanche dernier. Ce gazoduc est le plus important gazoduc de la région, il alimente plusieurs stations électriques libyennes dont celles des villes d’Al-Ruwais, Zawiya et Misrata. Le vice-président du Conseil local de Nalut, Abdullah Suliman, a précisé à l’AFP que cette fermeture avait pour but de « protester contre la marginalisation des Amazigh de Libye et la non-inscription dans la constitution de la langue, de la culture et de l’identité amazigh ». Il a ajouté que cet acte de blocage économique a été fait par les combattants amazighs pour que « l’article 30 de la Déclaration constitutionnelle soit révisée », puisque, en effet, cet article rend la consécration amazighe impossible à réaliser ; ce qui était le but de la manœuvre du Congrès Général Libyen, dominé par les courants arabo-islamistes, viscéralement hostiles aux amazighs, comme tous les colonisateurs de l’Afrique du Nord d’Orient ou d’Occident..
Les Amazigh (Ineffusen et Touareg) et les Toubous exigent la reconnaissance de plein droit de leurs langues, de leurs cultures et de leurs identités dans la future Constitution. Ils avaient déjà annoncé en juillet dernier qu’ils boycotteraient l’élection de la commission constitutionnelle et qu’ils entameraient une série de désobéissance civile ainsi que la mise en œuvre d’un blocage économique sur les ressources se trouvant sur leurs territoires. Ainsi dès juillet, un oléoduc traversant la région de Nalout a été bloqué, mettant ainsi en difficulté le complexe gazier de Millitah, alimenté par cet oléoduc. En aout, une grande manifestation amazighe avait été organisée à Tripoli pour montrer au Congrès Général Libyen que les amazighs étaient déterminé à prendre leurs droits et qu’ils mettraient toutes leurs menaces à exécution si les autorités de transition persistaient dans leur démarche négationniste.
zp,
SIWEL 021528 OCT 13