CANADA (SIWEL) — Il semble que tous les militants kabyles sont fichés par le régime autoritaire algérien. Il en veut pour preuve le militant du MAK, Monsieur L. D., enseignant dans la province anglophone d’Ontario au canada, qui a été minutieusement fouillé à l’aéroport d’Alger aussi bien à l’aller qu’au retour alors qu’il venait de passer trois semaines de congé chez lui en Kabylie.

 

L'interpellation et l'intimidation des cadres et militants du MAK continuent à l'aéroport d'Alger
A l’aller en provenance de Montréal, les agents de police chargés de le fouiller lui ont demandé le montant de la somme d’argent qu’il avait emmené avec lui, avant de vérifier l’exactitude de la somme indiquée pour ensuite le fouiller dans les moindres détails avant de le laisser partir. Pour le retour c’était encore pire, l’intimidation a été poussée plus loin en venant le déranger à plusieurs reprises alors qu’il attendait l’embarquement dans la salle d’attente. Soudainement il entendit une voie féminine prononçant son nom à l’annonce micro de l’aéroport le priant de se présenter au bureau 13. Rendu sur place, des policiers l’attendaient pour lui soutirer tout ce qu’il avait ramené dans ses bagages et vérifier scrupuleusement leurs contenus. A la question de Monsieur L. D. sur le pourquoi de cette méticuleuse fouille, estimant qu’il était de son devoir de le savoir, comme dans d’autres pays si il avait eu à connaitre le même sort, un agent lui répond : ici vous êtes en Algérie et on ne pose pas trop de questions. Les nombreux livres en Tamazight ramenés dans ses bagages, comme chaque année, ont retardés le décollage de l’avion, puisque les policiers les ont vérifiés page par page pour voir s’il n’y avait pas quelque chose qui s’y cachait. Ne trouvant rien, ils ont laissé passer le malheureux voyageur Kabylo-Canadien en ce début septembre pour prendre son avion vers Montréal.

Faut-il rappeler que ce genre de graves atteintes à la liberté des personnes (surtout Kabyles) n’est pas la première, et est même devenue une tradition chez le régime discrétionnaire algérien. En effet ce dernier est resté le seul dictateur dans la région Nord de l’Afrique et du Sahel au point où la liberté de circuler des militants Kabyles et Amazighs en général n’est pas garantie en Algérie. Faut-t-il rappeler le triste épisode du chercheur Amazigh Libyen, de renommée mondiale, Monsieur Madghis Umadi, chassé de Kabylie comme un malfaiteur le 29 aout passé alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence dans un village Kabyle. A signaler que le même chercheur revenait quelques semaines plus tôt du Maroc où il avait donné une conférence sans qu’il soit inquiété par la police marocaine. Il en a donné plusieurs autres en Tunisie, Kurdistan, Turquie… sans qu’il soit encore une fois inquiété par les polices de ces pays.

Un autre exemple des mauvais traitements de la police algérienne envers les militants et les militantes Kabyles, c’est la journaliste qui a été intimidée et humiliée à l’aéroport d’Alger par la police des frontières pendant l’été 2012 allant même jusqu’à la déshabiller.

Au mois de juin 2012, le pouvoir algérien à travers sa police des frontières de l’aéroport d’Alger a interpellé le professeur émérite Salem Chaker, qui est, pour rappel, le précurseur de la thèse autonomiste kabyle.

Au mois de juillet de l’année en cours, Hachim Mohand Ouamer, conseiller du président du MAK, de retour du Canada où il avait effectué une visite familiale, a fait l’objet d’intimidation de la part de la police des frontières de l’aéroport d’Alger, à cause de son appartenance politique et de son engagement en faveur du droit du peuple Kabyle à son autodétermination.

La meilleure réponse qui puisse être donnée aux provocations et aux intimidations du pouvoir algérien et de ses services d’insécurité en Kabylie, est cette phrase d’un militant Kabyle : un militant ne remet jamais en question sa cause et sa conviction. Il écrase toutes les preuves de sa réfutation et finira inéluctablement par triompher sur l’arrogance de l’imposture !

cdb,
SIWEL 111401 SEP 13

Laisser un commentaire