KURDISTAN (SIWEL) — Le blocus de la Turquie sur la ville kurde de Kobanê en Syrie qui affronte depuis 3 semaines les terroristes de l’EI a provoqué la colère des kurdes de Turquie. Dans plusieurs villes de Turquie, de violentes manifestations contre le gouvernement islamiste d’Ankara ont eu lieu hier, mardi 7 octobre, faisant au moins 14 morts parmi les kurdes ainsi que de très nombreux blessés. Les kurdes ont été violemment réprimés par les forces de sécurité de l’islamiste « modéré », Recep Tayyep Erdogan. D’autre part, les kurdes ont également subit des attaques menées par des groupes d’islamistes turques armés qui ont tué certains manifestants avec des armes à feu ; d’autres ont été tués, également par des tirs à balles réelle, mais par les forces répressives turques.
Des milliers de manifestants kurdes ont investis les rues de plusieurs villes de Turquie à majorité kurdes mais aussi à Ankara et Istanbul pour protester contre le blocus imposé à la ville kurde de Kobanê qui affronte seule les terroristes de l’Etat islamique. Les manifestants kurdes ont été très violemment réprimés par l’Etat turc, dominé par le courant islamiste de Recep Tayyep Erdogan. Les 4 morts sont comptés parmi les manifestants kurdes qui ont dû affronter, non seulement les forces répressives turques, mais aussi des militants islamistes armés.
A Diyarbakir, dans la "capitale" kurde de Turquie, cinq manifestants kurdes ont été tuées par armes à feu, au cours d’une attaque menée contre eux par des groupes islamistes turcs. A Mus, un jeune homme de 25 ans a, quant à lui, été tué par une grenade lacrymogène, tirée par la police turque, qui le visait à la tête. A Siirt, la police turque a fait feu, à balles réelles, sur les manifestants kurdes.
A Diyarbakir, capitale du Kurdistan en Turquie, le ministre turc de l’Intérieur a lancé, mardi soir, un appel au calme teinté d’une menace à peine voilée « La violence n’est pas une solution (…) Ces réactions irrationnelles doivent cesser immédiatement (…) sinon elles auront des conséquences imprévisibles. ». Reprenant la déclaration d’Abdulla Ocalan, les leaders Kurdes de Turquie, quant à eux, préviennent que « la chute de Kobanê entrainerait la fin des négociations de paix » engagés, il y a deux ans, avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le double jeu de Recep Tayyep Erdogan et son soutien, à peine voilé, aux terroristes islamistes
Le président islamiste Erdogan, qui visiblement n’attendait que cela, a dit que Kobanê, (qu’il préfère appeler de son nom en arabe « Ain Al Arab »), est « sur le point de tomber ». Mais il ne s’empresse pas pour autant de venir en aide aux Kurdes assiégés par des djihadistes qu’il a soutenu et aidé, y compris dans la prise de Kobanê en orchestrant un véritable blocus sur cette héroïque petite ville qui résiste malgré tout au déluge qui s’est abattue sur elle. L’islamiste Erdogan réclame l’établissement d’une zone tampon et d’une bande d’exclusion aérienne. Il propose, une nouvelle fois de réarmer les rebelles syriens « modérés » pour précipiter la chute de Bachar el-Assad.
Autrement dit, réitérer l’exploit de la coalition qui avait accordé une aide logistique aux « modérés » syriens, donnant ainsi naissance à l’extraordinaire puissance de feu de l’Etat islamique. Erdogan ne dit pas non plus qu’il va combattre les forces terroristes de l’Etat islamique, « sauf si une attaque djihadistes était menée contre un mausolée ottoman situé en territoire syrien » ; ce que l’organisation terroriste de l’Etat islamique a soigneusement évité de faire, laissant tranquille les soldats turcs et ne s’en prenant qu’aux seuls kurdes…
Les kurdes ont prouvé au monde entier qu’en matière de lutte contre les islamo-terroristes, (de l’Etat islamique, comme d’Al Qaeda ou du front Al Nosra ou de toute autre organisation criminelle liée à l’idéologie islamiste), ils sont bien les seuls à lutter réellement contre cette secte criminelle…
Tout le reste n’est qu’imposture, à commencer par la coalition occidentale. Celle-ci, non seulement s’avère inefficace dans ses frappes aériennes, mais en plus, elle intègre dans son dispositif de lutte contre les terroristes, les principaux soutiens de cette secte diabolique.
Qui peut croire qu’une coalition formée des plus puissantes armées du monde ne puisse pas venir à bout d’une organisation terroriste, quelle qu’elle soit ?
Qui peut comprendre que la coalition s’allie avec les indispensables soutiens du terrorisme pour combattre le…terrorisme ?
Qui peut comprendre que la lutte mondiale contre le terrorisme laisse les kurdes, sans aucune aide logistique, affronter seuls les terroristes et se faire massacrer sous leurs yeux ?
Qui peut comprendre que l’islamiste Erdogan, dont on sait qu’il est un soutien actif des islamistes de l’Etat islamique et autre organisation et que tous, terroristes ou, selon la terminologie de l’hypocrisie suprême, « modérés », visent le même objectif : instaurer la charia sur le monde dit musulman, en attendant de faire main basse sur le reste de la planète ?
Gloire au peuple Kurde,
Honte à l’occident…
maa,
SIWEL 081140 OCT 14