NEW YORK (SIWEL) — Aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution autorisant le déploiement de 12 600 casques bleus qui prendront le relais de la mission ouest-africaine au Mali, la Misma. Le vote de cette résolution par le conseil de sécurité de l’ONU a pour mission de « ramener la paix dans les villes du Nord » et indique la prise en main de la crise malienne par l’ONU. Bien que la résolution ne parle pas de « force d’interposition », c’est bien ce que semble être ces 12 600 casques bleus en raison de négociations entre Bamako et le MNLA ne semblent pas être pour tout de suite.
La résolution votée par le conseil de sécurité précise que les 12 600 casques bleus n’auront pas de mission de combat ou de contre-terrorisme. La résolution autorise même l’armée française à intervenir en cas de combat notamment contre le terrorisme. Par ailleurs, essentiel à l’ONU estime nécessaire la mise en place d’un bataillon de soldats tchadiens car « les casques bleus arrivent au Mali en terrain inconnu avec le risque de faire face à des attaques terroristes ».
La question des Touaregs et du MNLA n’est officiellement pas mentionnée mais cette force onusienne semble bien être une sorte de force d’interposition entre les militaires maliens, qui se sont illustrés par bon nombres d’exactions contre les civils du nord, et le MNLA qui menace de reprendre les hostilités en cas d’avancées maliennes sur leur positions. C’est probablement ce qui incite le Conseil de sécurité à demander un « dialogue sérieux » entre Bamako et le Nord, sans pour autant citer le MNLA. L’ONU estime que c’est justement l’absence de processus politique qui pose aujourd’hui le plus gros problème dans la résolution de la crise au Mali.
Le dilemme est énorme car l’armée malienne exige le désarmement du MNLA pour aller à toute négociation, tandis que le MNLA exige d’abord des négociations avec tout désarmement. Dans le même temps, l’avancée de l’armée malienne dans les villes du Nord a été caractérisée par des terribles, et systématiques, exactions contre les populations du Nord sans que personne ne réagisse réellement à ces exactions, à l’exception des ONG des droit de l’Homme tels que Amnesty international ou Human Rights Watch qui ne peuvent pas faire plus que d’informer et de dénoncer.
Les Touaregs du MNLA attendaient visiblement de l’opération Serval qu’elle protège leur populations; or, le libre court laissé aux soldats maliens dans le massacre des populations n’a pas encouragé le MNLA a baisser la garde, bien au contraire.
Avec agences
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