PARIS (SIWEL) — Dans une émission de la chaine Berbère Télévision qui sera diffusée jeudi 3 février, le ministre de la Communication, de la Justice et des Droits humains, M. Lyazid Abid, est revenu sur le plan désamorcé de l’assassinat du président Ferhat Mehenni entre autres sujets d’actualité.
Questionné sur la tentative d’assassinat de Ferhat Mehenni dont a fait part le service de la présidence du Gouvernement le jeudi dernier, M. Abid a confirmé l’affaire en précisant que toutes les preuves nécessaires sont là pour étayer les faits avancés. À la question de savoir comment pareille faille peut survenir à un tel niveau de responsabilité, il a évoqué le proverbe kabyle qui dit que « c’est de la confiance que surgit la peur », autrement dit, la trahison vient souvent de là où l’on s’y attend le moins.
Abordant le volet communication, le ministre de l’Anavad a parlé du récent lancement de la première agence d’information kabyle (Siwel) qui constitue un jalon considérable dans la construction de l’État kabyle et se veut un véritable service public pour la Kabyle et tous les médias qui la servent ou qui recherchent une source d’information kabyle fiable et professionnelle.
En réponse à une question de l’animateur sur les raisons de l’annonce d’un remaniement ministériel de l’Anavad, le ministre a tenu à préciser que la démarche s’inscrit dans l’ordre des choses puisqu’un bilan était nécessaire au bout d’un semestre. C’est ainsi que, pour des raisons d’efficacité du Gouvernement auxquelles se sont ajoutées des raisons de sécurité, un réajustement interviendra très prochainement.
En dernier lieu, l’invité de la Berbère TV a été questionné sur les récents mouvements de protestation qui secouent l’Afrique du Nord et l’Algérie et son analyse sur l’évolution de la situation par rapport à la cause autonomiste. Le ministre de l’Anavad a déclaré que la Kabylie soutient les mouvements de revendication d’inspiration démocratique, cependant « nous refusons d’être les victimes d’une démocratie numérique, » a-t-il ajouté, autrement dit, la Kabylie se doit de voir sa revendication identitaire reconnue d’abord au lieu de la sacrifier sur des aspirations contraires d’une majorité « démocratique ». À cet égard, il a tenu à signaler que « tous les Kabyles savent pertinemment que ni Sadi ni Ait Ahmed ne pourront être élus présidents. »
L’enregistrement de l’émission avait eu lieu en différé le dimanche 30 janvier et sa diffusion est programmée pour le jeudi 3 février à 21 heures (heure de Paris).
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SIWEL 011900 FEV 11