TIZI OUZOU (SIWEL) – Dans le cadre de la célébration de la journée des droits de l’Homme, le conseil régional MAK de Boumerdes-Tizi Ouzou, en collaboration avec le conseil universitaire de l’université Mouloud Mammeri, a organisé aujourd’hui, dans la capitale du Djurdjura, une conférence sous le thème générique des droits de l’Homme, animée par le professeur Belkacem Boukhrof.

 

Avant l’entame de la conférence, le président du MAK, Bouaziz Ait Chebib, a tenu à rendre hommage à cet universitaire qui a toujours répondu présent à l’appel de la Kabylie. « C’est un exemple à méditer par d’autres universitaires et intellectuels kabyles qui ont le devoir de s’investir dans le combat kabyle à travers des positions avant-gardistes , la participation à l’éveil des consciences et à la formation des militants ».

Balekacem Boukhrof a développé le thème des droits de l’Homme sous différents angles :

– Définition du concept des droits de l’homme, également appelés droits humains ou encore droits de la personne qui sont une notion selon laquelle tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit en vigueur dans l’Etat ou groupe d’Etats où il se trouve, quelles que soient les coutumes au niveau local, liées à l’ethnie, à la nationalité ou à la religion.

– Histoire des droits de l’Homme depuis l’antiquité à nos jours en passant par : Première déclaration des droits humains (1776), Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948), les pactes onusiens ; Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adoptés en 1966, Création en 2006 du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies lors de l’adoption par l’Assemblée générale le 15 mars 2006 de la résolution A/RES/60/251 ….

Ensuite, le conférencier a parlé de l’évolution et de l’extension du concept en développant les différentes générations des droits de l’homme :
Première génération qui est celle des droits de l’Homme « civils et politiques » .
Deuxième génération qui consacre les droits « économiques et sociaux ».
Droits de troisième génération qui consacre des droits qui ne font pas l’unanimité, entre autres :
les droits environnementaux, le droit au développement ;le droit à la paix ; le droit à l’autodétermination ; le droit au partage du patrimoine commun de l’humanité ; le droit à la différence ; le droit des minorités ; le droit à la démocratie.
Et en fin la 4ème génération : dont le contenu ne fait le consensus. Elle peut comprendre des prérogatives au profit des personnes faibles telles que les enfants, les personnes âgées ou handicapées.

Le professeur Belkacem Boukhrof a également rappelé le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes consacré par le droit international notamment la charte des Nations Unies.

Après avoir traité les aspects institutionnels et juridiques, le conférencier est passé aux critiques des droits de l’Homme qui sont le plus souvent liés à la difficulté philosophique et politique que représentent la définition et la mise en œuvre de règles juridiques générales et absolues applicables à tout être humain quel que soit le lieu ou l’époque.

A la lumière de l’exposé, il apparaît clairement qu’un Etat qui ne respecte pas les droits de l’Homme n’a pas d’avenir. Le respect des droits de l’Homme implique nécessairement le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Les Kabyles constituent un peuple et à ce titre, leurs droits ne peuvent être respectés et consacrés que par leur propre Etat.

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