AQVU (SIWEL) — Plusieurs centaines de militants et militantes Kabyles ont manifesté ce samedi 12 septembre à partir de 10h30 à Aqvu suite à l’appel du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) pour dénoncer la multiplication des « bavures » des corps constitués de l’Etat colonial algérien en stationnement en Kabylie et pour répondre pacifiquement aux menaces publiques et officielles proférées par les plus hautes instances de l’Etat colonial algérien contre les souverainistes Kabyles
En réponse à ces actes d’intimidations inédits, plusieurs centaines de militants et militantes du MAK ont manifesté ce samedi à Akbou en guise de réponse à la lâcheté des appels ciblés contre les dirigeants souverainistes kabyles au moyen de tags appelant au meurtre.
Comme d’habitude, le MAK qui oeuvre à visage découvert a répondu par une action publique en organisant une marche, suivi d’une prise de parole et d’un lever du drapeau kabyle sur place pour signifier, si besoin est, que la Kabylie compte bien se libérer du colonialisme arabo-islamique incarné par l’Etat algérien et l’ensemble de ses symboles, d’où la levée du drapeau kabyle au point d’arrivé de la marche, sur la place des martyrs du Printemps Noir.
C’est sous les chants révolutionnaires et fortement engagés des chansons de Ferhat et d’Oulahlou que les marcheurs ont patienté avant d’entamer la marche mais également sous les encouragements des passants qui leur criait « vive le MAK ! ». Pour répondre à ces encouragement citoyens, le président du MAK, Bouaziz Aït-Chebib a improvisé un discours qui a, comme à l’accoutumé, suscité l’adhésion totale des présents.
Commençant par les lâches appels au meurtres des dirigeants du MAK et de l’Anavad, Bouaziz Aït-Chebib les qualifiera comme étant des signes de «panique du pouvoir».
Le président du MAK évoquera également les luttes au sommet de l’Etat algérien en précisant que ces querelles de chapelles entre ces clans algériens qui se disputent le leadership de la rente ne concernent en rien la Kabylie. Bouaziz Aït-Chebib précisera avec force et conviction que ce qui intéresse les souverainistes kabyles ce n’est rien d’autre que « la liberté du peuple kabyle ».
C’est après ce petits discours du président du Mouvement souverainiste kabyle que le coup d’envoi de la marche a été donné. Tout au long de la marche, les manifestants ont scandé un certain nombre de slogans dont le traditionnel « pouvoir assassin ! » datant du printemps noir de Kabylie mais aussi et surtout des slogans tels que « Algérie coloniale ! » ou encore « assa azekka, da Ferhat yella yella ! », évoquant ainsi l’exil forcé du président de l’Anavad, Ferhat Mehenni . Les marcheurs étaient également porteurs de banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Halte à l’occupation militaire algérienne de la Kabylie », « Pour une Kabylie libre, démocratique, laïque et sociale », « Pour le Gouvernement Provisoire Kabyle », « Ad Yiddir U ufref Aqvayli Di Tlelli » et une banderole de soutien au leader mozabite, Kameleddine Fekhar, et à ses codétenus, incarcérés illégalement dans les geôles de l’Etat algérien : « Libération du Dr Fekhar et tous les prisonniers d’opinion du M’zab ».
Arrivé à la place des martyrs du printemps noir, les manifestants se sont rassemblés autour des divers intervenants, du simple militant aux responsables du Mouvement kabyle. C’est ainsi que parmi les intervenants nous pouvons citer Hanin Rezoug, Jugurtha, Mouloud Mebarki ( Président du Conseil National), Farid Djennadi ( Secrétaire général) , Said Lahcène ,président du Conseil Régional de Tuvirett-Burǧ Bu Arreriǧ, Hocine Azem, Secrétaire national aux relations internationales, Boussad Becha, secrétaire national à l’organique et enfin, le président du MAK, Bouaziz Aït-Chebib.
Toutes les interventions ont apporté, une nouvelle fois, la preuve du courage et de la force de conviction du mouvement souverainiste kabyle ainsi que sa farouche détermination à poursuivre la lutte jusqu’à arracher le droit à
l’autodétermination de la Kabylie, et ce, quelles que soient les intimidations et/ou les menaces officielles ou anonymes. Les intervenants n’ont pas non plus manqué à leur devoir de solidarité en rappelant leur indéfectible soutien au leader Mozabite, Kameleddine Fekhar, et à ses codétenus, qui subissent de plein fouet une véritable "pacification".
Après les interventions des militants et responsables du MAK, et pour répondre par un acte de courage à un acte de lâcheté, il a été à une nouvelle levée du drapeau national sous l’hymne kabyle. La cérémonie a été clôturée par l’émouvant serment de fidélité au drapeau et à la nation kabyle.
wbw/zp
SIWEL 122247 SEP 15