PARIS-DIASPORA (SIWEL) — » Le dimanche 17 avril nous marcherons dans Paris, plus précisément de la Bastille à République. Notre but : montrer au monde la détermination du peuple kabyle de prendre ses destinées en main afin de vivre libre parmi les nations. «
Extrait du communiqué de presse des organisateurs de la Marche Pour la Kabylie, que nous reproduisons ci-après dans son intégralité :
Le dimanche 17 avril nous marcherons dans Paris, plus précisément de la Bastille à République. Notre but : montrer au monde la détermination du peuple kabyle de prendre ses destinées en main afin de vivre libre parmi les nations.
Nous, organisateurs de cette marche, sommes nés du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), en termes clairs, nous ne sommes pas algériens, sans pour autant nous soustraire du respect que méritent les algériens envers lesquels nous adressons notre sympathie et notre solidarité dans leur lutte contre un pouvoir illégitime qui perpétue son règne à grand renfort de prébendes, de la soumission de son peuple au désespoir et de répression quand il fait aveu de ses échecs.
L’humilité n’est pas la vertu première d’un chef d’Etat plus mort que vif et la mauvaise foi est symptomatique de l’arrogance de ses propres sbires qui le tiennent en otage en enfonçant ce qui lui reste corps/crédibilité dans un acharnement plus puéril que politique contre le journal Le Monde. La raison de tout être civilisé pose la question : qui doit s’offusquer de l’erreur de l’autre, un journal qui avertit d’une photo d’un chef d’État –quand bien même impotent et absent- que des éminences du sérail de celui-ci sont impliquées dans les Panama Papers ou alors ce même chef d’État qui avait sacralisé la supercherie le 4 juillet 2012, jusqu’à impliquer frauduleusement le même journal dans une propagande absurde et stérile mais combien élogieuse envers son régime, connu par ailleurs, parmi les gagnants dans le sinistrement meilleur score, celui de la corruption tous azimut ?
Le choix du 17 avril ne découle pas d’un effet de hasard, il symbolise pour nous la trame de toute une lutte. Le 20 avril 1980, dans les grandes villes de Kabylie, Tizi-Ouzou et Bejaia, les kabyles revendiquaient leur identité véritable, indispensable pour exister dans l’esprit humain. L’État algérien avait reçu nos revendications démocratiques par un non-lieu sanglant. En avril 2001, la Kabylie avait pleuré l’assassinat de 128 de ses enfants par les gendarmes algériens quand ses populations s’étaient soulevées parce qu’indignées d’un meurtre d’un lycéen dans l’enceinte d’une brigade de gendarmerie. Plus de 5000 blessés par balles avaient été enregistrés.
Bien que l’histoire enseigne que rares, très rares, sont les mouvements de libération qui ont atteint leurs objectifs sans avoir recours aux armes, notre mouvement est et restera pacifique.
L’État algérien dont la charpente militarisée a été formée par le KGB et fortement lié aux pratiques staliniennes avait pris depuis sa naissance la résolution de considérer toute action citoyenne comme un défi à son régime. En ce qui nous concerne, il actionne ses nervis en Kabylie dans le but de nous faire passer pour des traîtres à l’unité de l’État et à la stabilité du pays, des dégénérés vendus tantôt au royaume du Maroc tantôt à l’État d’Israël. En somme, dans une Algérie obéissante aux régimes arabo-islamistes, les kabyles ont toujours été assimilés aux Juifs.
Nous avons le flair des duretés à venir, la répression va s’abattre sur nos militants en Kabylie, nous espérons que vous en soyez témoins.
Du côté de la presse française, il est vrai et légitime que l’on se pose des questions quant à notre combat pour l’indépendance de la Kabylie alors que des kabyles sont au gouvernement algérien et qu’il eut même en son sein un premier ministre kabyle, qu’il y a aussi des anciens combattants kabyles qui louent encore une Algérie une et indivisible. Quand il est question d’intérêt et de confort les félons n’ont pas de patrie.
Quand la France vivait à l’heure allemande, elle avait Pierre Laval, avocat des pauvres proche des syndicalistes de la CGT et qui devint premier ministre sous Pétain; Joseph Darnand, officier de la Légion d’honneur en mai 1940, devenu collaborateur des nazis; Henri Chamberlin, dit Lafont, bandit sans scrupules devenu chef de la gestapo parisienne.
Nous faisons nôtres les inquiétudes exprimées par les hautes instances internationales quant au non-respect de la liberté de conscience, de la recrudescence de la violence, la multiplication des actes de barbarie et de répression dans les pays gangrenés par l’islamisme; nous subissons la douleur des populations soumises à l’horreur intégriste, cet intégrisme nous l’avons connu, nous l’avons combattu.
Mesdames, Messieurs
Le déclin ne s’impose pas aux peuples qui veulent être libres, il est naturel aux colonialismes, aux hégémonies et aux dictatures. Nous souhaitons vous voir à nos côtés le dimanche 17 avril 2016.
Nous vous remercions
Réseau Anavad /
Ahmed Haddag
Sakina Aït Ahmed
SIWEL 151715 AVR 16