MAROC / KABYLIE (SIWEL) — Invité par les organisations amazighes au 13ème Festival de Timitar qui se tient du 13 au 16 juillet 2016, le président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), Mas Ferhat Mehenni qui dispose d’un passeport de réfugié politique n’a pu obtenir un visa des services consulaires marocains en France. Serait-ce là, l’oeuvre du gouvernement islamiste d’Abdelilah Benkirane ? Tout porte à le croire.
Pour rappel, Benkirane a plus d’une fois fait preuve de mépris envers les peuples amazighs. C’est ainsi qu’en 2013, en pleine session du parlement marocain, le chef du gouvernement islamiste est intervenu pour dire que "les Amazighs sont des gens simples qui mangent peu et passent leur temps à danser et chanter au rythme du bendir", pour revenir à la charge en 2016, en se moquant des Amazighs de Souss en les traitant "d’avares et de radins".
Par ailleurs, faisant fi de "l’officialisation de tamazight" le Gouvernement arabo-islamiste de Benkirane refuse toujours d’appliquer les cahiers de charges obligeant théoriquement les TV et radios publiques marocaines à répartir équitablement le volume horaire et à garantir la diversité linguistique et culturelle au niveau des émissions télévisuelles.
Par la voix de l’activiste amazigh Mounir Kejji, le Festival Timitar d’Agadir a vigoureusement dénoncé le racisme anti-amazigh des autorités marocaines. Soulevant la stupéfaction des présents parmi lesquels on note la présence du ministre Aziz Akhannouch, du Wali et du président de région, Mounir kejji a en effet fait une brillante intervention dans laquelle il a soulevé le refus du consulat du Maroc à Villemomble en France d’octroyer le visa au président de l’Anavad en dénonçant l’attitude des autorités marocaines.
Toutefois, M. Ferhat Mehenni a envoyé aux organisateurs sa contribution intitulée "Kabylie : des revendications identitaires et culturelles au droit à l’autodétermination".
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SIWEL 162130 JUL 16