CASABLANCA (SIWEL) — Imad Eddin Habib, un jeune marocain de 22 ans, originaire de Casablanca, a déclaré publiquement, sur son profil Facebook, être « athée ». Depuis, il est traqué par la police marocaine et par les islamistes. Les premiers l’accusent « d’ébranler la foi des musulmans », un acte constituant, selon la loi marocaine, un acte subversif passible de 6 mois à 3 ans de prison. Les seconds l’accusent du crime « d’apostat », un acte radicalement sanctionné par l’assassinat pur et simple , conformément à la doctrine islamiste.
Depuis le 29 avril 2013, après une petite visite à son domicile d’étudiant, Imad, ce jeune homme de 22 ans qui a déclaré publiquement son athéisme a basculé dans la clandestinité. Activement recherché par l’Etat marocain et les islamistes, le jeune homme a littéralement disparu. Des policiers en civil sont allés questionner son père sur son lieu de travail pour lui demander si son fils ne serait pas « financé par des organisations étrangères »…la question a de quoi laisser « pantois » quand on sait que les laïcs, les athées et les démocrates en Afrique du Nord ne sont soutenus par personne, même pas par les champions de la laïcité et des droits de l’homme, alors que, comme tout le monde sait, l’islamisme et le terrorisme sont promus et financé par les émirs des pays du Golf d’Arabie, avec l’appui « amical » des démocraties occidentales.
Pour l’instant, Imad se cache mais il ne pourra pas résister longtemps car Imad n’est ni un terroriste, ni un criminel, ni un délinquant , c’est juste un étudiant « athée » qui osé l’assumer et le revendiquer publiquement dans un pays dominé par le dictat islamiste. Lui-même, ainsi que ses amis, redoutent le pire car il est pourchassé par l’Etat et par les islamistes. Pour les islamistes, c’est clair, les apostats doivent être tués un point c’est tout. Mais au Maroc, officiellement, il n’y a aucune loi qui interdise expressément l’athéisme. Cependant, il n’en demeure pas moins, qu’au Maroc comme en Algérie d’ailleurs, l’Islam est la religion de l’Etat et des articles de loi, « fourre tout », sont élaborés afin de persécuter « légalement » les contrevenants à la religion de l’Etat.
Ainsi en Algérie, « toute personne portant atteinte aux préceptes de l’Islam » est passible de poursuites judicaires. Les chrétiens et les non-jeûneurs ont régulièrement déjà fait les frais ; tandis qu’au Maroc ce sont les personnes susceptibles « d’ébranler la foi des musulmans » qui sont passibles de poursuites judicaires. C’est ainsi que des chrétiens sont inquiétés au Maroc et que des non-jeûneurs sont brutalement réprimés.
Imad est pourchassé par l’Etat marocain et par les islamistes sans compter que ce jeune homme est membre du « Conseil des ex-musulmans du Maroc ». Or, tout le monde connait le sort réservé par les islamistes aux « apostats ». D’ailleurs, le « Conseil Supérieur des Oulémas du Maroc » a déjà émis une « Fatwa » appelant à tuer tous ceux qui renoncent à l’islam. Ainsi, au 21ème siècle, la vie d’un homme est mise en danger pour la simple raison d’être « athée ».
Articles de presse relatant les mésaventures du jeune étudiant marocain :
tm,
SIWEL 021717 AOUT 13
http://actualidad.rt.com/sociedad/view/93308-ateo-marroqui-busca-libertad
http://www.independentaustralia.net/2013/international/blasphemy-in-morocco/
http://stream.aljazeera.com/story/201305030042-0022724
http://freethoughtblogs.com/maryamnamazie/2013/05/15/support-imad-day/
http://www.yabiladi.com/articles/details/17083/maroc-jeune-apostat-fuit-police.html