ALGER (SIWEL) — Absent, aujourd’hui, dans les kiosques, le quotidien Liberté n’a pas été édité pour cause de la grève des travailleurs et autres personnel assimilés du journal.
« La réussite de la grève de Liberté a ouvert les yeux aux autres travailleurs de lancer leur mouvement contre des éditeurs qui s’enrichissent au moment où les travailleurs s’appauvrissent », dira un gréviste à Liberté. Cette action qui se veut d’abord « une revendication sociale », ne tardera pas à toucher « à la liberté de la presse », qui reste inexistante en Algérie. «Ce sont les éditeurs qui décident au gré des pages de publicité reçues », dénoncent un journaliste, avant qu’un autre ajoute, dans le même sens, que « le journaliste n’a aucun droit de parler de la ligne éditoriale, alors que c’est lui qui signe les papiers ».
Un autre s’est demandé si « ces éditeurs auront un jour le courage de dénoncer la corruption, le trafic et les malversations chez les annonceurs, comme Djezzy et Nedjma. Ces derniers achètent leur silence à coup de page de publicité ». A. B, journaliste dans un quotidien a ajouté que même les journalistes ne sont exempts de reproche. « On les a vu écrire pour le compte des services de sécurité, des ministres et même pour de simples commerçants qui leur offre des cadeaux ».
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