PARIS (SIWEL) — Michèle Alliot-Marie a annoncé avoir démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères ce dimanche à 17 h : « je n’ai commis aucun manquement ».
« Bien qu’ayant le sentiment de n’avoir commis aucun manquement, j’ai (…) décidé de quitter mes fonctions de ministre des Affaires étrangères et européennes », déclare Michèle Alliot-Marie dans cette lettre qui débute par « Cher Nicolas ». « Je vous demande de bien vouloir accepter ma démission », dit-elle.
Dans l’entourage de Sarkozy, les langues se délient : « Il ne lui a jamais pardonné de ne pas l’avoir averti sur Cleartream », lâche un conseiller, comme on se libère d’un fardeau.
La future ex-chef de la diplomatie française s’est rendue à Matignon vers 17 h pour une entrevue qui aura duré à peine une vingtaine de minutes avec le premier ministre François Fillon.
Elle était arrivée à bord d’un véhicule de fonction, liée à son titre, elle est repartie à bord d’un véhicule immatriculé au Pays basque.
Depuis le début de l’année, Michèle Alliot-Marie avait accumulé les maladresses en raison de vacances fin 2010 en Tunisie alors que la révolte y avait commencé et une série de déclarations ayant provoqué des polémiques et des appels à sa démission, venus de l’opposition comme des rangs de la majorité présidentielle.
Nommée ministre des Affaires étrangères suite au dernier remaniement opéré par Nicolas Sarkozy le 14 novembre 2010, Michèle Alliot-Marie aura été la seule femme politique française à avoir occupé trois ministères régaliens sans discontinuité : la Défense de 2002 à 2007, l’intérieur de 2007 à 2009 et la Justice de 2009 à 2010.
Elle devrait être remplacée par l’actuel ministre de la Défense, Alain Juppé, ont indiqué plusieurs sources gouvernementales.
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