KABYLIE (SIWEL) — Dans une déclaration au magazine d’informations et d’investigations K24.live, datant d’hier mercredi, Nadia Matoub, la veuve de Lounès Matoub, a exprimé son refus ferme et catégorique, en sa qualité d’ayant droit, au projet du placement de la demeure de son défunt mari comme patrimoine culturel de l’état algérien. Elle y affirme que la mémoire du défunt est la propriété du peuple kabyle. Ci-après, l’intégralité de la déclaration :
Je suis fermement opposée à ce projet qui ferait entrer dans ce patrimoine la demeure de Matoub Lounes. Cette flamme qui maintient encore la Kabylie dans une singularité qui lui ouvre des possibilités de s’en sortir et de s’épanouir.
Je pense qu’il est inutile de continuer sur cette voie car en ma qualité d’ayant droit, je m’y oppose catégoriquement.
La demeure de l’enfant du Djurdjura ne sera « protégée » par aucune institution étatique pour une simple raison : le rebelle qu’il fut appartient au peuple et à lui seul. Et celui-ci a montré, y compris lors de ses obsèques, combien il le chérissait et combien il veillait sur sa mémoire. Il me paraît inutile de s’appesantir sur les raisons de ce refus, le combat de Matoub étant connu de tous.
Depuis près de dix huit ans, c’est le peuple qui a consacré Matoub Lounès et ses biens – physiques et moraux – patrimoine de la Kabylie. Tandis que sa voix si singulière continue de vibrer au plus profond de nous, pour en faire un symbole dépassant toutes les frontières. »
Nadia Matoub : veuve de Lounès Matoub
K24.live /zb/wbw
SIWEL 240217 MAR 16