TIZI-OUZOU (SIWEL) — Inquiets de cette politique d’inquisition religieuse activement mise en œuvre par l’Etat algérien en Kabylie, des citoyens kabyles ont courageusement décidé de s’opposer publiquement à l’inquisition de l’Etat algérien en Kabylie. Le 3 Août, ces citoyens appellent « à braver publiquement les provocations de l’état algérien, en venant consommer des sandwichs et des boissons ».Voilà une action courageuse qui, étrangement, n’a pas suscité de réaction dans l’élite intellectuelle kabyle et encore moins dans la classe politique dite démocratique et laïque qui, depuis maintenant plusieurs années, semble plus encline à passer des pactes électoraux avec la mouvance arabiste et islamistes, bizarrement devenus fréquentables, pendant qu’ils observent un silence sidérant face au piétinement « musclé » de tous les principes sensés diriger leurs formations.
Depuis l’avènement du terrorisme et son « règlement » honteux par l’amnistie générale des terroristes au détriment des victimes, personne n’ignore que le régime algérien a opté pour la sauvegarde de sa place à la tête de la faramineuse rente des hydrocarbures en livrant, pieds et poings liés, la société au dictât de la nébuleuse islamiste, y compris à sa branche terroriste qui depuis l’amnistie n’existe plus qu’en Kabylie et dans le Sahel, chez les touaregs justement. Tout de même, ils sont sacrément « pratiques » ces terroristes.
C’est que malgré toutes les trahisons et tous les reniements la Kabylie persiste, elle continue de résister. Alors, on met les bouchées doubles et les imams délocalisés en Kabylie, assuré du soutien total de leurs institutions, vont loin dans les provocations…jusqu’à refuser d’enterrer nos morts sous prétexte que les traditions kabyles ne sont pas conformes à leur charia. Au fait, il s’agit de la même charia qui nous a valu dix années de terrorisme, 250 000 morts et la liquidation de notre élite pour en arriver à l’amnistie générale des assassins, appelés désormais « repentis ». La liquidation de notre élite a été menée à bien. Il n’y a plus de Djaout, de Mekbel, de Boucebci, de Yefsah, de Tigzirine pour crier « Au Loup ! », et Matoub Lounes n’est plus là pour dénoncer avec son verbe tranchant et incisif les silences, les compromissions et les trahisons. Il y en a beaucoup qui l’ont échappés belle! finalement, son assassinat a servit au delà de toute espérance. Cela a permis bien des compromissions, des retournements de vestes, des trahisons et même l’acquisition assumée du statut de bachagha pour "Khalida-ni", Amara et Lhadi.
L’Etat algérien a passé un pacte avec les assassins, les terroristes, les islamistes ou les repentis, leur dénomination varie mais le pacte est le même : « on vous cède la société mais et on garde le gaz et le pétrole, de toute façon c’est un pacte « gagnant gagnant ». Mieux vaut partager avec une poignée qui sème la terreur qu’avec le peuple ». C’est pour cela que c’est l’Etat qui octroie des terrains de 8000 m2 et des budgets de 9 milliards pour construire des gigantesques mosquées dans des petits villages ne disposant même pas des infrastructures de base. C’est aussi pour cela que Bouteflika veut sa plus grande mosquée d’Afrique alors que les cancéreux tombent comme des mouches partout en Algérie pendant que Bouteflika lui se fait soigner au Val de Grâce.
Bien entendu, derrières les barricades infranchissables du club des pins, d’El Mouradia et des somptueuses villas sous très haute surveillance, les barons du régime prennent le soin de se préserver de la stricte application d’une religion dont ils ne font que se servir par le biais d’une main d’œuvre zélée et volontaire, préalablement formatée par l’école algérienne qui a produit en un temps record des Hattabe, des Ben Mokhtar et des Abou Zeid. En Kabylie, terre traditionnelle de tolérance, de liberté de culte et de croyance, à l’école, aux mosquées, aux tribunaux, à la télévision, l’appui musclé des services de sécurités est une nécessité pour prêter main forte au projet d’éradication de la société kabyle et la remplacer par une société lobotomisée. La tache est ardue mais cela fait 50 ans qu’ils ne lâchent rien et qu’ils rajoutent à chaque fois une nouvelle couche.
Inquiets de cette politique d’inquisition religieuse activement mise en œuvre par l’Etat algérien en Kabylie, des citoyens kabyles ont courageusement décidé de s’opposer publiquement à la politique ouvertement islamiste et répressive de l’Etat algérien en Kabylie, en particulier vis-à-vis de ceux qui résistent publiquement à leur politique d’inquisition. Le 3 Aout, ces citoyens appellent « à braver publiquement les provocations de l’état algérien, en venant consommer des sandwichs et des boissons ».Voilà une action courageuse qui, étrangement, n’a pas suscité de réaction dans l’élite intellectuelle kabyle et encore moins dans la classe politique dite démocratique et laïque qui, depuis maintenant plusieurs années, semble plus encline à passer des pactes électoraux avec la mouvance arabiste et islamistes, bizarrement devenus fréquentables, pendant qu’ils observent un silence sidérant face au piétinement « musclé » de tous les principes sensés diriger leurs formations.
mel,
SIWEL 301825 JUI 13