PETITION (SIWEL) — Une membre de la l’Association de Femmes de Kabylie, Taous Nait Sid, nous a fait parvenir une pétition contre « la politique de terre brûlée qu’exerce le pouvoir algérien en Kabylie ». Le texte de la pétition précise notamment que d’après des membres de la fédération des travailleurs des forêts cette mise à feu « est délibérée, simultanée et planifiée dans le temps et dans l’espace ».
Texte de la pétition :
En ce moment, nous vivons l’impact désastreux des changements climatiques. La lutte pour la protection de la nature et des écosystèmes est une nécessité absolue où chacun de nous est concerné.
Nous devons tous participer à la sauvegarde de la biodiversité, qui est un bien commun de toute l’humanité.
Nous avons hérité de nos aïeux une terre et un environnement sain, il est de notre devoir de le protéger pour les générations futures.
Chaque année des milliers d’hectares de forêts, d’oliviers et d’arbres fruitiers partent en fumée en Kabylie. Des milliers de ruches sont détruites et les villages se trouvant à proximité ne sont, évidement, pas épargnées, ce qui attise la colère des citoyens. En 2007 six personnes ont péri carbonisées.
En certains endroits, les habitations ont été ravagées ; les habitants se sont sentis abandonnés par les pouvoirs publics. L’origine de ces incendies est liée entre autres à la canicule et à la négligence des autorités comme par exemple l’accumulation des déchets à ciel ouvert. Mais la cause principale et la raison politique; dans un communiqué rendu public, des membres de la Fédération des travailleurs des forêts estime que la mise en feu « est délibérée, simultanée et planifiée dans le temps et dans l’espace, à travers le choix des zones de départ du feu, pratiquement inaccessibles aux premières interventions ».
D’après des propos d’un officier supérieur algérien, rapportés sur les réseaux sociaux, « les incendies ne sont rien d’autre qu’une politique délibérée de la terre brûlée contre le peuple kabyle. »
Cette politique de terre brulée qu’exerce le pouvoir algérien en Kabylie, ne vise qu’à la destruction de l’écosystème kabyle et l’appauvrissement de cette région.
Pour rappel l’Algérie a ratifié la convention sur la diversité biologique (CDB) le 6 juin 1995, et a signé en 2016 l’accord de Paris sur le Changement climatique.
SIWEL 281409 OCT 16