CONTRIBUTION (SIWEL) — « L’homme fait l’histoire, l’histoire juge l’homme »
L’histoire s’écrit de sang, de larmes, de courage, de sacrifices, d’engagements et de tant de bravoure, mais jamais de balivernes et de balourdises.
L’histoire se grave en lettres d’or sur le registre de l’éternité humaine, et guère en lettres crachées sur des parapets de parpaings ou d’invectives et de calomnies fulminées à travers les canaux orduriers de la désinformation, et les chaires de la censure et des apologies de paupérisation et d’anéantissement.
L’histoire se pavoise d’honneur, de grandeur et de fierté, mais pas de félonie, de lâcheté et de délation à l’encontre du reflet mnésique et mirifique des repères ancestraux.
L’histoire se forge dans l’intelligence, se moule dans les prouesses et mûrit dans l’action et son aboutissement, mais pas de lapalissades de tartarins et de bouffonneries orchestrées des condottières.

 

Le présent ne peut exister sans perspectives historiques, ratiocinait Lev Dodine. Cependant, ce même présent se mue en perspectives. Processus infini de la boucle historique, qui nous apprend que quand le sens n’éclaire pas l’homme, c’est alors qu’il revient à l’homme d’éclairer le sens ! Hélas, le sens et la clarté se conjuguent, et souvent, au mode de l’absurde et du sombre, et s’articulent autours de l’aliénation et de la dépravation.

L’histoire s’écrit au présent pour un avenir juge et un passé inexorable !
C’est là que le bât blesse ! Que de voire ces thuriféraires zélés aux licous de velours, lâchés par les coryphées de la bêtise et de la honte, se ruer en zombis, sans âme ni conscience, armés de haine et d’ignorance, pour invectiver et vilipender le salut honorable de tout un peuple et la félicité d’une nation naissante. Troquant leur dignité, s’ils ont une, par un ventrisme plat et bas, et pour une miche venimeuse et fratricide.

L’histoire vous jugera, et la Kabylie saura vous pardonner.
Elle est la mère, elle est la patrie. Tour à tour elle vous accueillera, pour qu’enfin elle puisse panser ces plaies béantes que lui ont causées les dards de vos déboires, de vos traitrises. Elle saura vous pardonner comme toute mère l’aurait fait, car sa chair n’a guère cessé de frémir pour vous, pour que les frissons du chagrin s’estompent. Elle saura vous pardonner, elle qui est grandeur, sagesse et miséricorde. Elle saura vous pardonner tout comme elle saura glorifier ceux-là qui n’ont pas cédé à la fatuité et qui n’ont pas courbé l’échine devant les vicissitudes et les dangers. Ceux-là qui sont restés debout, louvoyant contre vents et marrées, afin que le soleil de la liberté brillera à jamais sur ses plaines et ses montagnes, ses villages et ses cités. Ses enfants prodiges qui ne jurent que par son nom et qui ne vivent que pour son salut éternel et ce qui fait d’elle ce qu’elle est, son âme, sa particularité et son essence.

Il est temps, plus que jamais temps!
Pour paraphraser Henri Amiel qui disait :" qui veut voire parfaitement clair avant de se déterminer ne se détermine jamais". C’est dans notre détermination que subsiste la clarté de nos engagements. C’est de nos convictions que se forge la lucidité de nos actions. Engageons-nous et assumons-nous pour ce que nous sommes et ce que nous devrions être ; des KABYLES. L’histoire s’en souviendra.

La force d’une conviction écrase toutes les preuves de sa réfutation.

Tazmalt, kabylie
Ghozali Imnayen : [email protected]

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