CHRONIQUE (SIWEL) — En Algérie, que les algériens, pour une partie d’entre eux, se soient abstenus et donc, qu’ils aient été indifférents à la énième mascarade annoncée des législatives algériennes du 04 mai 2017 et, pour une autre partie, un tremplin de voix pour les partis du régime, cela n’a rien d’anodin, et pour cause, même quand ils votaient massivement, le choix était souvent dans la même direction : le régime ou les islamistes.
En Kabyle, En revanche, ce 04 mai a le mérite de rappeler les éléments suivants :
- La Kabylie confirme avec force, sa maturité politique et, par ricochet, sa spécificité identitaire.
- La Kabylie ne veut plus servir de dindon de la farce dans un système mortifère et un pays qui est sa propre négation.
- L’argument de fraude peut être retenu en dehors de la Kabylie où les partis kabyles (FFS/RCD) n’existent pas. Cela est irrecevable en Kabylie où la fraude est quasi impossible du fait d’un contrôle citoyen conséquent, sans parler des représentants de ces sigles dans tous les bureaux de vote. Les journalistes partisans qui avaient attribué des milliers de marcheurs imaginaires aux RCD (20 avril à Vgayet et du 22 à Tizi Ouzou) et autant de présents à leurs « meetings » de campagne (électorale), totalement boudés par les citoyens, se voient, une fois de plus, conviés à nous expliquer où sont passés tous ces milliers de partisans du 22 avril qui ne se retrouvent plus dans les urnes, 15 jours plus tard !
- Le FFS et le RCD, les 02 partis traditionnels kabyles qui se vantaient du statut national, sont confirmés dans leurs limites géographiques de toujours et ce, non en raflant les sièges de Kabylie, encore moins les voix des électeurs kabyles, mais par le rejet sans appel dont ils viennent de faire l’objet de la part de la Kabylie qui les renvoie stoïquement à leurs sempiternelles magouilles et à leurs innombrables déloyautés. Leurs jérémiades qui ont déjà commencé pendant la campagne morose et dépeuplée, ainsi que leur déni de ce camouflet populaire historique qui ne fait que rappeler ceux des précédentes élections (2002, 2005, 2007, 2012), ne changeront rien à la réalité des faits. Bien au contraire, ces derniers soubresauts ne feront que révéler l’étendue abyssale de leur autisme et la précipitation de leur déliquescence qui précède toute mort politique.
Une page politique est tournée pour la Kabylie, une nouvelle s’offre à elle. Ne la laissons pas s’écrire par les ennemies de la Kabylie, de la Kabylité, de la démocratie, de la laïcité et de la paix.
Repris avec l’aimable autorisation de Allas Di Tlelli
SIWEL 051650 May 17 UTC