QUI A INTÉRÊT À POLLUER LA SITUATION EN KABYLIE ?

KABYLIE (SIWEL) —  Depuis le commencement d’Amussu (Hirak), les kabyles, que ce soit à Vgayet, Tizi Wezzu, Tuviret au ailleurs, ont investis les manifestations en force. En cela rien d’étonnant en soi. Rodés depuis des années aux luttes politiques, ces derniers ont cru (naïvement ?) que via leur participation ils auront contribué à un fait historique : la chute du système. Ils y ont cru tellement que pour certains l’Amussu (Hirak) est devenu, non plus un moyen de lutte, mais un objectif. Ce qui compte est de marcher dans les rue une fois par semaine (un vendredi) et maintenir ainsi vivante l’illusion qu’un changement est possible par ce truchement. Incorrigibles kabyles !

Or depuis ce fameux Amussu (Hirak), les attaques contre la Kabylie que ce soit par des parties d’obédiences islamiques, ou par des personnalités politiques plus ou moins connues ou tout simplement par des citoyens normaux (sur les réseaux sociaux, via des live sur youtube) sont devenues légions. Rien ne nous fut épargné ! Pour ces quidams le kabyle est soi un francophile, un zouave, un agent du Mossad …dont il faut toujours se méfier. Ces attaques à répétitions ne sont pas le fait d’un hasard : le coup de starter fut lancé par le pouvoir lui-même quand il décida d’interdire le drapeau amazigh lors des fameuses marches du Hirak. Cela déboucha sur cette énormité : l’opération zéro kabyle !

Ces manœuvres, ces insultes et attaques étaient faites au su et au vu de tout un chacun en toute impunité. L’élite kabyle qui devait y faire face s’était morfondue dans un silence énigmatique. Seuls des réponses, individuelles émanant plus de citoyens ordinaire, ont dénoncé ces dérives vie le seul outil qui étaient en leur possessions : le Net ! Pour d’aucuns : la Kabylie était devenue une proie facile à tous les prédateurs puisque même ses enfants semblaient incapables de la défendre.

Les choses ne semblent pas se tasser pour autant, puisque depuis le début de cette année, les pécheurs en eau troubles ne cessent d’agir pour déstabiliser définitivement la Kabylie et casser la cohésion entre ses enfants. Les récurrentes manœuvres pour désarçonner la JSK (qui pourtant est en tain de réaliser un parcours plus qu’honorable) participent, on ne peut plus clair, à cette volonté de polluer le climat social et politique de la Kabylie. La « non dénonciation » de ces tentatives par la classe politique kabyle est pour le moins étrange pour ne pas dire plus. A quelques semaines de la célébration du trentième anniversaire du printemps noir mais aussi du quarantième anniversaire du printemps berbère, devrait inciter les uns et les autres à jauger de la situation et à se poser cette question vitale : qui sont ceux qui ont intérêts à susciter le trouble en Kabylie et au profit de qui agissent-ils ?

H@S
SIWEL 231345 MAR 21