CHRONIQUE (SIWEL) — Le pouvoir espagnol s’énerve et envoie l’armée arrêter des membres du Gouvernement catalan : une première dans les annales européennes.
A l’intérieur de l’espace européen, des images de violence et de répression dignes d’une dictature sud-americaine.
Cela se passe en Catalogne. Cela se passe en Kabylie où le pouvoir algérois procéde à des arrestations arbitraires de militants souverainistes, pourtant pacifistes.
A Barcelone, comme en Kabylie, les pouvoirs jacobins en place, se défoulent.
En Algérie, ce sont des agissements illégaux. A Barcelone, c’est le viol de la légalité… madrilene ! Pour réprimer et étouffer la volonté indépendantiste exprimée par la majorité du peuple catalan.
La reconquista espagnole n’a pas prévu l’effet boomerang de l’intervention musclée de la Guardia : les indépendantistes catalans, touchés dans leur dignité, seront plus nombreux à emprunter l’autoroute de l’indépendance, et en cela, Madrid est perdante d’avance.
Plus dur encore pour elle, cette intervention catastrophique fait progresser la dislocation de l’État espagnol, à laquelle, pourront, demain, contribuer les peuples de l’Andalousie et de la Galicie : deux communautés qui ne se sentent espagnoles que sur papier !
La même réalité a inspiré la Kabylie pour vouloir se détacher de « l’Algerie »: le projet porté par le MAK-Anavad, son Président Ferhat Mehenni, l’Anavad, est largement partagé par la majorité de Kabyles.
Les manifestations de Tizi-Ouzou, Tuvirett et Vgayet, la marche de la diaspora en France, ont apporté la preuve irréfutable de cet engagement massif au divorce avec un environnement hostile et contraire aux valeurs Kabyles. La langue, les traditions et l’histoire, nous éloignent de ceux qui se prêtent « arabes ». C’est leur affaire, mais nous sommes Kabyles et voulons le rester.
La Catalogne n’est pas espagnole, le Kurde ne peut être Turc, ni Syrien, ni Irakien, ni Iranien !
Le divorce a été prononcé par l’Histoire : nous existons avant eux.
La majorité du Peuple Kabyle a décidé de reprendre le cours d’une histoire déformée, choisir son drapeau et son hymne national.
La renaissance est là, visible, aux côtés des Catalans, des Écossais, des Kurdes, des Basques et des autres.
Les Espagnols, comme les Turcs ou les Algériens, en retard d’une révolution, croient que, par la force, ils pourront bloquer une légitime demande de liberté des peuples opprimés, au nom de « l’unité nationale ». Ils ne se rendent pas compte que nous ne sommes plus au 20e Siècle.
Tizi-Ouzou, Barcelone , Diyalbakir, se donnent l’ écho d’ un processus irréversible de besoin identitaire et de liberté dans l’indépendance.
Le 25 septembre courant, Erbil, capitale du Kurdistan, verra tous les regards du monde fixés sur elle : elle est intimement convaincue de se libérer, pour libérer les autres, parmi ses frères de Turquie, de Syrie et d’Iran. Mais aussi parmi les Kabyles, les Catalans.
Le Kurdistan libre et indépendant sera la force centrifuge d’un tremblement de terre qui mettra à terre, tous les régimes corrompus exploiteurs du Peuple Kurde. Idem pour une Kabylie libre et indépendante qui bousculera les États d’Afrique du Nord et aidera à l’émancipation des peuples amazighs.
Mas Atcheba
SIWEL 211104 Sep 17 UTC