HAIZER (SIWEL) — A la demande du collectif d’avocats en charge de l’affaire, le procès des 32 jeunes kabyles, qui devait se tenir hier à Tuvirett (Bouira) a finalement été reporté au 13 novembre prochain. Ces jeunes kabyles sont poursuivis par la justice algérienne pour avoir empêché le déroulement de l’élection présidentielle, le 17 avril dernier, dans plusieurs localités de Kabylie, essentiellement dans la région de Tuvirett. Plusieurs dizaines de personnes sont allé exprimer leur solidarité avec ces jeunes kabyles de Tuvirett. Il y avait entre autre des militants du MAK, dont des membres de sa direction, entre-autre le président Bouaziz Ait-Chebib et Hocine Azem, des militants du RCD et des militants de mouvements associatifs locaux.
Le procès des 32 jeunes kabyles, poursuivis par la justice algérienne pour avoir empêché le déroulement de l’élection présidentielle du 17 avril dernier, a finalement été reporté au 13 novembre, et ce à la demande du collectif d’avocats qui s’est constitué pour assurer leur défense.
En plus de leur collectif d’avocats, les 32 jeunes kabyles étaient également accompagnés d’un comité de soutien qui s’est planté devant le tribunal, exigeant d’assister à l’audience. Le comité était constitué de militants du RCD, de militants du mouvement associatif local et surtout de militants du MAK, dont des membres de sa direction, en l’occurrence son président Bouaziz Ait-Chebib, qui se déplace toujours personnellement pour soutenir les kabyles en difficulté avec la dictature algérienne, et Hocine Azem, membre de la direction, chargé des affaires internationales et dont le franc parler agace le pouvoir algérien.
En effet, le sit-in devant le tribunal n’a pas plu aux forces répressives algériennes. Tel un chiffon rouge agité devant un taureau, le drapeau amazigh a le don de rendre « nerveux »les forces algériennes de répression. Comme à leur habitude, quelques militants du RCD ont apporté avec eux le drapeau algérien, mais voir des kabyles avec un drapeau algérien, ne suffit pas à apaiser la haine de l’Etat algérien qui ne voit pour sa part que des kabyles, drapeau algérien ou pas…
Bref, la police algérienne, par la voix d’un obscure commissaire de police, a donc vigoureusement empêché l’intrusion du comité de soutien dans ce « temple » de la justice algérienne qu’est le tribunal, alors que le procès était « théoriquement » public. Hohice Azem, avec son franc parler et son courage maintes fois exprimé face aux renégats du régime algérien, a directement interpellé le responsable de cette répression: « Vous n’avez pas le droit de vous substituer au juge, lui seul peut décider ou non du huis clos du procès !» a-t-il asséné au commissaire. Et ce dernier, fidèle à la ligne usurpatrice de « l’Etat » qu’il sert, lui répond qu’il s’était « lui-même octroyé le droit de se substituer au juge » tout en le menaçant de « prendre des mesures contre lui, si nécessaire ».
Pour rappel, ces 32 jeunes kabyles dont deux mineurs, sont accusé « d’Attroupement illégal, d’outrage et violence contre les agents de l’ordre public, de dégradation de biens publics et d’obstruction de la voie publique et de perturbation du scrutin électoral dans un bureau de vote». La jeunesse kabyle, en particulier à Tuvirett, avait en effet décidé de faire barrage à la dernière élection présidentielle, en empêchant le vote dans certaines localités, telles que Chorfa, Raffour, Saharidj, Haizer, Mizrana, Tichy, Guendouze, Sidi Aich. Les bureaux de vote avaient été investis en masse par les manifestants et plusieurs urnes avaient été détruites. L’objectif de ces jeunes : « empêcher les corps constitués stationnés masse en Kabylie, (armée, gendarmerie, anti émeutes) de voter à la place de la population locale! ».
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SUWEL 241354 OCT 14