PARIS (SIWEL) — Le 20 avril 1980, la Kabylie s’est soulevé contre le régime raciste et anti kabyle d’Alger qui a décidé d’interdire la conférence de notre illustre Amusnaw Mouloud Mammeri sur les poèmes kabyles anciens. Ce printemps (Tafsut umazigh) constitue l’acte par lequel notre peuple a posé les fondements de notre lutte pour notre droit à l’existence.
La Kabylie s’est soulevée pour exiger réparation. Habitué à répondre aux revendications légitimes du peuple kabyle par l’assassinat, le régime coloniale d’Alger n’a pas hésité à tirer à balles réelles sur nos jeunes manifestants, 127 d’entre eux seront assassinés et des milliers seront blessés, ces crimes demeurent à ce jour impunis.
Si le printemps de 1980 a été un acte fondateur de la lutte pour notre droit à l’existence, le printemps noir de 2001 a été celui de la rupture, c’est à cette date que le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie MAK voit le jour.
En dotant le peuple kabyle d’un projet politique et depuis 2010 d’un Gouvernement provisoire kabyle, l’Anavad, la Kabylie s’est non seulement remise sur les rails de l’Histoire, ayant été indépendante jusqu’à la conquête française de 1857, mais elle a aussi installé une digue dissuasive contre le recours des dictateurs d’Alger aux assassinats collectifs.
Tout en s’opposant au peuple kabyle qui aspire légitimement à un statut de large autonomie, la mafia d’Alger a, dans sa logique colonialiste, changé de stratégie, en mettant en place un plan plus pernicieux et non moins dangereux pour détruire la Kabylie.
Des kidnappings pour faire fuir nos opérateurs économiques, injection des terroristes islamistes amnistiés pour pervertir notre jeunesse et maintenir l’insécurité en perpétrant des attentats contre des civiles, malgré la présence en surnombre des forces coloniales, qui loin d’assurer la sécurité des citoyens kabyles, assassinent elles aussi des innocents dans ce qu’elles appellent les bavures et ce que nous, nous appelons des assassinats ciblés et répétitifs.
Arabisation forcée, salafisation par l’école et les médias, perversion de nos espaces culturels et de nos symboles, corruption, tous les fléaux sont mis en place pour déraciner notre peuple.
Tous les acquis depuis le printemps 1980 sont remis en cause, force est de constater que 33 ans plus tard, un kabyle doit supplier en vain l’administration coloniale pour donner un prénom qu’il souhaite à son enfant.
La lutte de notre peuple pour sa liberté amorce aujourd’hui un tournant majeur et décisif en revendiquant notre droit à l’autodétermination, un droit imprescriptible inscrit dans la charte des Nation Unis, un droit qui nous permettra d’extraire nos enfants au chaos et à la dépersonnalisation que met en œuvre le régime arabo-islamiste d’Alger.
Notre démarche est celle de la raison contre les partisans de notre disparition, nous avons de notre côté la vérité et l’histoire contre les colonialistes d’Alger qui tentent de voler le destin de notre nation. Le devoir patriotique nous recommande l’union et la solidarité contre ces vampires qui se repaissent du sang de notre progéniture et qui se préparent à nous livrer aux obscurantistes et aux fanatiques islamistes.
Le sacrifice suprême de nos enfants en 2001, de nos martyrs en 1963, des femmes et des hommes pour notre liberté à travers notre longue histoire ne doit pas être vain, unissons-nous pour construire un avenir de paix et de liberté pour la Kabylie.
TOUS ENSEMBLE POUR L’AUTODETERMINATION DE LA KABYLIE.
SIWEL 20 2141 AVR13