CHRONIQUE (SIWEL) — Comment les responsabilités et les valeurs individuelles de chaque militant(e) peuvent-elles contribuer à réaliser des plans d’action et donner un sens à la responsabilité collective d’un combat. Comment cette dernière peut-elle transformer un individu en un acteur épanoui d’un ensemble solidaire ?
La responsabilité d’une structure est composée de celle de chacun, le manque de discipline, de rigueur et d’attention peut engendrer des turbulences et ralentir le processus initialement engagé. S’inscrire dans une démarche commune favorise la cohésion et réunit les meilleures conditions pour atteindre les objectifs assignés. L’engagement, le travail, la rigueur, le respect des directives, de la hiérarchie, des militants et des sympathisants renforcent la confiance collective, indispensable au succès d’un projet et d’une entreprise aussi colossale que celle de libérer son peuple. Les crises sont courantes dans toute organisation, qu’elles soient d’ordre religieuse, sportive ou encore politique.
Dès sa création, le MAK-Anavad s’était inscrit dans un registre pacifique. Depuis le 25 septembre 2016, les spéculations vont bon train au grand bonheur d’un régime loin d’être étranger à ce qui se passe.
Chacun y va de sa petite idée, de sa suggestion d’idées pour sortir des turbulences. Division, union, trahison, diffamation, délation, autant de termes qui reviennent. Le MAK-Anavad travaille pour l’Indépendance de la Kabylie. Ceux qui ont mieux à proposer n’ont qu’à y travailler. À défaut, se positionner aux côtés de la famille qui avance. Tirer sur ceux qui, il y a peu, étaient leurs frères de combat est suicidaire. S’unir derrière l’idée de l’Indépendance ou prendre des chemins différents permettraient à chacun de se retrouver plus tard, si tant est que les intentions sont sincères.
Si les Kabyles ont parfois du mal à s’unir, c’est avant tout la faute à la courte mémoire de certains acteurs qui préfèrent sacrifier la cause pour leur petite personne. C’est comme s’ils étaient frappés d’amnésie. Ils veulent avancer sans même avoir à tenir compte des erreurs du passé. Les archives de l’Histoire ne sont-elles pas là pour témoigner ? C’est Karl Marx qui disait : « Qu’un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. »
À chacun à faire preuve de sagesse et de détermination. Le combat est rude, son chemin est long mais en dépit des difficultés, les Kabyles, courageux, justes et assoiffés de liberté sauront incontestablement s’unir face à l’ennemi en cas de menaces ou de danger.
Noria, à Marseille le 8 juillet 2017
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