SETIF (SIWEL) — Des agents de sécurité de la cité universitaire Boukhrissa Saïd ont agressé et insulté mardi un étudiant Kabyle originaire de Tizi-Ouzou, a-t-on appris auprès du Conseil universitaire MAK de Sétif.
Les protestataires ont exigé le départ des agents de sécurité considérés comme une « source d’insécurité » par ces étudiants. Cette mobilisation a permis à l’étudiant agressé de récupérer sa carte non sans enregistrer des tensions entre eux et le directeur de la cité.
La même source a ajouté qu’un employé a menacé, pendant le rassemblement, un autre étudiant avec une arme blanche avant de prendre la fuite face à la riposte de ses camarades.
On a également signalé l’intervention des organisations estudiantines satellites pour « briser cette dynamique de protestation ». Les étudiants se sont dès lors mis en accord pour créer un « comité autonome » afin de défendre leurs droits.
Sur le motif officiel de saturation des filières à l’université de Vgayet, 4200 étudiants kabyles ont été transférés vers les universités de Sétif et Jijel pour cette rentrée universitaire. En date du 23 octobre, des étudiants soutenus par leurs familles avaient réclamé une réaffectation vers l’université de leur wilaya d’origine.
Le 1er décembre, deux étudiantes en Droit originaires de Vgayet (Béjaïa) affectées à l’université Ferhat Abbas de Sétif, ont été agressées à la bombe lacrymogène à l’entrée de la résidence universitaire El‑Hidhab3 pour n’avoir pas porté de voile islamique.
Le 15 novembre, Siwel avait mené une enquête auprès des étudiants kabyles orientés à Sétif. Ceux ci s’étaient plaints de « racisme anti-kabyle ».
uz
SIWEL 071417 DEC 11