TIZI-OUZOU (SIWEL) — Une centaine de travailleurs de la laiterie de Draa Ben Khedda (ex-Onalait) a observé mercredi matin un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger la re nationalisation de l’entreprise et l’ouverture d’une enquête par l’Inspection générale des finances (IGF).

 

Sit-in des travailleurs de la laiterie de Draa Ben Khedda devant le siège de la wilaya
Les grévistes ont brandi des banderoles qui reprennent les principales revendications des employés, à savoir « halte au bradage de l’entreprise » et « pour la reprise de l’entreprise par l’ État ».

Des mots d’ordre qui siéent avec les slogans scandés à tue-tête. Un des meneurs dira que depuis l’avènement du nouveau patron, on ne vend plus du lait mais de l’eau ». Une manière de remettre en cause la qualité du produit fini destiné à la consommation.

Dans une déclaration rendue publique, les travailleurs accusent le propriétaire de mélanger une poudre de lait impropre importée avec celle prodiguée par l’Office National du lait pour tromper la vigilance des contrôleurs. Plus grave, le collectif des travailleurs déclare que des analyses physico-chimiques effectuées au cours du mois d’août sur des échantillons de lait ont révélé un déficit en extrait sec du produit. Autrement dit, une quantité de 1 gramme de poudre est déduite subrepticement pour chaque litre de lait. Ce qui est interprété comme une non-conformité aux normes microbiologiques en vigueur, expliquent les travailleurs.

Cette action intervient aussi au lendemain des mises en demeure notifiées par le patron de la laiterie, qui somme ses 339 employés actuellement en grève de reprendre leurs postes de travail avant le 2 novembre prochain sous menace de licenciement collectif. Les protestataires n’ont pas hésité à dénoncer l’attitude de l’Union générale des travailleurs algériens, qualifiée de « honteuse ».

La Centrale syndicale, rappelons-le, s’est retirée du conflit qui oppose les travailleurs de l’ex-Onalait à l’acquéreur, estimant que les travailleurs sont les otages d’un enjeu politique. Un enjeu, a souligné le syndicat de Madjid Sidi Said, qui « ne sert ni les travailleurs ni l’économie de la région ».

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SIWEL 261550 OCT 11

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